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Loire : il fait 3000 kilomètres pour rapatrier à Savigneux la famille de son ami ukrainien

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André n'a écouté que son cœur : samedi 26 février, au troisième jour de la guerre en Ukraine, il a pris la route depuis la Loire pour aller chercher la femme et le fils de son ami Vadym. Cet Ukrainien est devenu comme un fils pour cet habitant de Savigneux, qui est rentré en France mardi 1er mars.

André ne se considère pas comme un héros. Il a simplement fait "son devoir" pour sauver la famille de Vadim, un Ukrainien qui est comme un fils pour lui. André ne se considère pas comme un héros. Il a simplement fait "son devoir" pour sauver la famille de Vadim, un Ukrainien qui est comme un fils pour lui.
André ne se considère pas comme un héros. Il a simplement fait "son devoir" pour sauver la famille de Vadim, un Ukrainien qui est comme un fils pour lui. © Radio France - Louise Thomann

"Non c'est pas de l'héroïsme, c'est du sentiment, c'est le cœur qui parle." Quand il descend de sa voiture, ce mardi 1er mars, en début de soirée, André a les yeux cernés de celui qui a trop roulé, mais il a le sentiment "du devoir accompli". Parti de Savigneux samedi 27 février, il a roulé jusqu'à la frontière ukrainienne pour récupérer la femme et le fils de Vadym, cet Ukrainien devenu comme un fils adoptif pour le Ligérien.

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Un périple de 3000 kilomètres

Vadym est devenu de la famille pour André et Sylvie : le jeune ukrainien est venu chaque été passer un ou deux mois de vacances dans la maison du couple ligérien, dès l'âge de 9 ans. Il les a adoptés aussi, à tel point qu'il les a invités pour son mariage, qu'André a été son témoin, et que le Ligérien est le parrain de Micha, son petit garçon de deux ans et demi.

Alors quand la guerre a éclaté jeudi 25 février, ils ont immédiatement appelé Vadym. Lui ne peut pas quitter le territoire ukrainien, car les hommes en âge de se battre doivent rester. Mais sa femme Anna et son fils Micha, eux, le peuvent. André va donc entreprendre un périple de 3000 kilomètres entre Savigneux et la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. Vadim lui confiera aussi la famille d'un ami, Sasha et sa fille. "C'est très dur [pour elles], elles laissent leurs hommes, elles laissent leur pays, on ne sait pas pour combien de temps. Et Vadym, 31 ans, l'horizon qu'il a, c'est d'aller affronter les chars russes à mains nues."

"Elles laissent leurs hommes, elles laissent leur pays, on ne sait pas pour combien de temps. Et Vadym, 31 ans, l'horizon qu'il a, c'est d'aller affronter les chars russes à mains nues."

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Les deux femmes ne parlent pas un mot de français. Anna ne quitte pas son petit Micha des yeux. Son regard, bleu perçant, reste terriblement inquiet. "C'est plus facile maintenant que mon enfant n'est plus en danger, mais mes parents et mes proches sont toujours en Ukraine. Mon mari peut mourir en Ukraine. Je ne peux pas être totalement calme", déclare-t-elle. Elle et son fils vont pouvoir rester aussi longtemps que possible chez André et Sylvie. Le seul à sembler serein, c'est Micha qui, du haut de ses deux ans et demi, fait ses premiers pas en France sans savoir quand, ou seulement si, il pourra revoir son papa un jour.

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