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Le douloureux espoir de retourner en Ukraine pour les réfugiés en Mayenne

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Près de 300 réfugiés ukrainiens ont été accueillis en Mayenne depuis le début du conflit. Si la plupart essaient de s'intégrer en France, tous espèrent bientôt retourner dans leurs pays, alors que la guerre se poursuit.

A Laval, le centre culturel slave propose des cours de français aux réfugiés Ukrainiens. A Laval, le centre culturel slave propose des cours de français aux réfugiés Ukrainiens.
A Laval, le centre culturel slave propose des cours de français aux réfugiés Ukrainiens. © Radio France - Fanny Narvarte

Dans la salle de classe de la maison de quartier d'Avesnières, à Laval. Attentifs, une trentaine de réfugiés Ukrainiens écoute Alla, l'enseignante du jour. Le centre culturel slave organise deux fois par semaines de cours de français. Au programme : apprendre les termes administratifs, comment demander un numéro de sécurité sociale, ou encore savoir décrire des symptômes pour demander des médicaments à la pharmacie. 

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A la pause, certains sortent prendre l'air dans la cour. Les langues se délient. La plupart sont arrivés en mars dernier, quelques semaines après le début du conflit. Depuis, ils tentent de reprendre le cours de leurs vies, pourtant l'espoir de retourner en Ukraine demeure. Liana est originaire de Kiev : "Je me sens très bien en France, et je suis contente d'être au calme. Mais la maison, c'est la maison, j'espère vraiment pouvoir rentrer", confie-t-elle, les yeux baignés de larmes. Son mari est resté là-bas, et communiquer n'est pas toujours facile. " On s'est mis d'accord, c'est lui qui m'appelle quand il a du réseau. Quand il n'en a pas, parfois pendant plusieurs jours, je suis très inquiète". 

"Je voudrais retourner chez moi"

Parmi la trentaine de personne présente, un visage juvénile se démarque. Elle aussi s'appelle Liana, elle a tout juste 21 ans. Au moment où le conflit a éclaté, elle étudiait dans la capitale Ukrainienne pour devenir écologiste . "J'aimerais vraiment pouvoir reprendre mes études là-bas, mais la situation est compliquée. Si ca dure, bien sur que je reprendrais en France, mais sinon je voudrais retourner chez moi".En attendant, elle continue d'être active sur les réseaux sociaux, en postant des messages de soutiens, "pour combattre à distance", indique la jeune femme. 

Comme elle, beaucoup ont laissé derrière eux leurs familles, leurs amis mais aussi leur travail. "J'étais neurochirurgienne à l'hôpital de Lougansk, mais il a été détruit", explique Maya. La quadragénaire est arrivée à Laval en mars, et depuis elle n'a qu'un objectif : reprendre son activité. "Je veux continuer à pratiquer, c'est très important pour moi sinon je vais perdre mes compétences alors que je m'épanouie dans mon métier", se désole l'Ukrainienne. Si elle espère retourner dans son pays pour porter secours à la population, elle s'est résolue à rester en France pour le moment. 

Des petites victoires au quotidien 

Maya compte donc améliorer son français "pas seulement pour les conversations de la vie courante, mais pour aussi tenir une conversation dans le cadre professionnel". Pour beaucoup, comprendre et parler le français est une première étape. Et aussi une petite victoire. "Même si c'est toujours compliqué, je fais des progrès. Maintenant je peux rentrer dans un magasin et demander ce dont j'ai besoin, c'est important", se réjouit Héléna. 

Elle habite Marioupol, une ville particulièrement touchée par les combats ces dernières semaines. Malgré les obstacles rencontrés, Héléna a réussi à trouver un emploi dans une laverie de Laval. Elle espère bientôt pouvoir rentrer, pour "reconstruire ma maison dans un territoire ukrainien".

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