Passer au contenu
Publicité

"Il reste l'espoir de trouver des survivants", selon des humanitaires bretons qui partent en Turquie

Par

Trois jours après les dramatiques tremblements de terre en Turquie et en Syrie, l'association humanitaire costarmoricaine PICA envoie, ce jeudi 9 février, une équipe de six secouristes et deux chiens de recherche pour aider à retrouver des survivants.

Les secours turcs peuvent désormais compter sur l'aide internationale pour chercher les survivants sous les décombres. Les secours turcs peuvent désormais compter sur l'aide internationale pour chercher les survivants sous les décombres.
Les secours turcs peuvent désormais compter sur l'aide internationale pour chercher les survivants sous les décombres. © AFP - Ozan Efeoglu

La course contre-la-montre se poursuit en Turquie et en Syrie. Le seuil des 16 000 morts a été franchi ce jeudi 9 février, 72 h après les tremblements de terre de lundi. Après l'aide internationale des États et des ONG, vient désormais le temps des petites structures humanitaires. C'est le cas de l'association costarmoricaine PICA (pour Pompier International Côtes-d'Armor) qui a envoyé une équipe en Turquie. "On peut trouver des victimes jusqu'à 12 jours près ce genre de catastrophe", assure Nadia Georges, présidente de PICA et invitée de France Bleu Armorique ce jeudi.

Publicité

France Bleu Armorique : l'objectif de cette mission, c'est de retrouver des survivants sur place ?

Nadia Georges : c'est ça, ils sont partis à 6 h du matin et devaient arriver à Adana, en Turquie, ce soir, pour pouvoir commencer à travailler très rapidement. Ils sont huit, six hommes et deux chiens et leur action sera en priorité axée sur la recherche de victimes ensevelies.

Dans quelles zones particulièrement se rend cette équipe ?

Ils vont se concentrer sur la zone proche de l'épicentre, elle n'a pas encore reçu énormément de secours, parce qu'elle est difficile à atteindre. On ne peut pas savoir précisément encore sur quelle zone notre équipe va travailler. Parce qu'en arrivant, l'usage est de se présenter à la cellule de coordination des ONG qui dispatche les équipes pour que les secours soient équilibrés dans les différentes zones touchées. Nous sommes trois jours après les tremblements de terre en Turquie. J'imagine qu'il y a cette peur d'arriver trop tard et de découvrir beaucoup de victimes.

Nous sommes trois jours après les tremblements de terre, on imagine qu'il y a cette peur d'arriver trop tard et de découvrir beaucoup de victimes.

C'est vrai que le bilan enfle assez rapidement. Mais par expérience, on sait qu'on peut trouver des gens toujours vivants jusqu'au 10e voire 12e jour. On avait trouvé une petite fille au bout d'une semaine à Haïti en 2010. Il faut cependant faire vite, car si on arrive trop tard, les chiens n'ont plus aucune utilité. Pour la Turquie, c'était une première pour nous, il a fallu organiser le départ très très rapidement et que les gens puissent se libérer de leur activité professionnelle. Mais non, rien n'est perdu. Heureusement, il y a encore de grandes chances de découvrir des personnes vivantes.

Pour PICA, qui est une petite structure et surtout composée de bénévoles, ce n'est pas évident de monter une équipe si rapidement. Vous avez fait comment ?

Les gens pensent qu'à peine la catastrophe se passe, on prend notre sac et on part tout de suite. Dans la réalité, ce n'est pas comme ça que ça se passe. Il faut d'abord que l'aide internationale soit demandée pour pouvoir aller dans le pays touché. Ensuite, il faut que les adhérents de l'association, qui sont des bénévoles, puissent se libérer professionnellement et que leur hiérarchie accepte de les libérer. Et on doit surtout s'inscrire sur une plateforme où le pays demandeur fait état de demandes précises. Il faut ensuite qu'on rentre bien dans ce qui est demandé en offre de service pour avoir l'autorisation de se déplacer. Donc c'était vraiment un défi et c'est déjà une victoire en soi pour nous d'être parti dans un délai de trois jours.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined