Gare de l'Est à Paris, lieu de transit pour de nombreux réfugiés ukrainiens
Des réfugiés ukrainiens arrivent chaque jour à Paris. Ceux qui ont pris un train depuis l'Allemagne ou l'Autriche sont accueillis gare de l'Est. Ce n'est souvent qu'un point d'étape dans un long et éprouvant exode.
Ce mardi matin, ils étaient quelques dizaines, assis sur des bancs, au milieu de leurs maigres bagages, dans un coin du hall de la gare de l'Est à Paris. Ces réfugiés ukrainiens, arrivés en train en provenance de Berlin, Francfort ou Vienne, sont accueillis par une équipe de la Croix-Rouge. Une demi-douzaine de bénévoles, ressortissants ukrainiens et russes, sont également là. Ils ont formé des groupes d'entraide sur les réseaux sociaux et viennent proposer leurs services comme interprètes.
Avec son mari et sa fille de seize ans, Olga a mis huit jours pour aller de Kiev à Paris, où vit une partie de sa belle-famille. Le voyage, via Lviv, Varsovie et Berlin, a été éprouvant : "On a pris un train bondé, explique-t-elle. On n'avait pas de place assise, on était debout, mais Dieu merci on a pu monter dedans. Tout le monde cherche à fuir cette horrible guerre !" Près de quinze jours après le déclenchement de l'offensive russe contre son pays, la mère de famille se demande encore : "Comment est-ce possible au 21e siècle qu’on bombarde des bébés, des enfants, des hôpitaux ? On est tristes d'être partis mais il fallait qu'on sauve nos vies".
Valeria, elle, a quitté Kharkiv, accompagnée de son fils de quatre ans. Leur ville a été très sévèrement touchée par les bombardements. "Les hôpitaux sont pleins de blessés", dit la jeune femme. Elle aussi raconte son périple, éprouvant, mais tient à remercier les nombreux bénévoles qu'elle a croisés sur son chemin et qui ont été particulièrement attentionnés avec son fils.
L'espoir d'un retour le plus tôt possible
Les hommes âgés de 18 à 60 ans ayant interdiction de quitter le territoire depuis que le président Zelensky a décrété la mobilisation générale, il y a parmi les réfugiés essentiellement des femmes et des enfants. Anna, la vingtaine, a voyagé avec une amie. Elle raconte qu'elles n'ont pas d'enfants, "juste deux chiens" précise-t-elle en souriant. Son mari est dans la marine, elle n'a pas mis longtemps à se décider : "On vient d'Odessa, on a vécu dans un abri souterrain pendant une semaine. Quand on a su qu'il y avait un bus en partance pour la Moldavie, on s'est dit que c'était mieux de partir !" Les deux jeunes femmes ne connaissent personne à Paris, elles ne savent pas encore où elles passeront la nuit.
A 63 ans, Irina est l'une des plus âgées parmi le petit groupe. Visiblement épuisée, elle pioche avec gourmandise dans une barquette de frites. Quand on lui demande comment elle va, elle sourit : "j'essaie de rester en forme. Le plus difficile, ça n'est pas de partir. C'est ce qu'on a vécu et vu là-bas". Elle n'en dira pas plus. Comme tous, elle espère pouvoir retourner en Ukraine le plus vite possible, une fois la guerre finie.
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