Des étudiants du monde entier à Caen pour l'Université de la Paix

Ils s'appellent Dmitry, Habibatou ou Joseph  et viennent de Russie, de Guinée et du Canada. 25 étudiants de 18 à 28 ans se retrouvent depuis lundi dans l'amphithéâtre du Belvédère, au dernier étage de la Faculté de Caen, pour échanger sur ce qui les différencie et les rassemble.  "C'est ce que l'on veut être l'une des forces de l'Université de la Paix, c'est que l'on a des jeunes qui viennent de partout", indique Pierre Zamparo, chargé de mission à l'Institut International des Droits de l'Homme et de la Paix, qui a pris le relais  de la Faculté de Droit depuis huit ans dans l'organisation de la rencontre.

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Au centre des débats de cette 16ème édition de l'Université de la Paix, le droit culturel, c'est-à-dire les droits liés au mode de vie ou aux coutumes des peuples.La journée d'environ huit heures est partagée entre débats et cours magistraux. Pour mener les interventions, des professeurs de l'université de Droit de Caen, mais aussi des intervenants venus de l'étranger comme l'ancien ministre de la Culture de l'Autorité Palestinienne Anwar Abu Eisheh. Mais en plus de ces journées passées en classe, les étudiants vont visiter les plages du Débarquement et participer à des concerts. Une chance dont ces étudiants ont parfaitement conscience : pour 75 € ils ont pu venir en avion puis être conduits depuis Paris et sont logés au CROUS de Caen. Pour certains c'est la première fois qu'ils viennent en France, comme Karine, qui à 18 ans n'avaient jamais encore pu quitter l'île de Madagascar, et qui a remporté un concours de plaidoiries sur les droits de la femme dans son pays.

Pour ces étudiants c'est aussi l'occasion de tisser des liens. Beaucoup d'entre eux envisagent de travailler pour des ONG ou de défendre certains droits dans leurs pays : Habibatou Barry, venue de Guinée, souhaite pouvoir défendre les droits culturels de certains habitants de son pays, dont ils sont privés soit par méconnaissance soit par autorité. Le réseau constitué lors de ces rencontres et le recul pris lors des échanges sont l'occasion d'acquérir une expérience introuvable ailleurs.

Depuis 16 ans et sa création par des enseignants de la faculté de Droit, l'Université de la Paix a su se décliner et conquérir de nouveaux territoires. Ainsi des actions sont menées dans des pays comme la Macédoine, le Canada ; la prochaine grande action sera un concours de plaidoiries pour les Droits de l'Homme en Palestine le 23 octobre. Objectif :  renforcer la lutte pour les Droits de l'Homme à travers le monde.