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D'Odessa à Rouen : elles ont fui la guerre en Ukraine

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Depuis une semaine, Anastasia Aleinikova, sa mère et deux de ses enfants, ont trouvé refuge chez sa sœur, habitante de Rouen depuis plusieurs années. Derrière elle, elle laisse son mari et son fils, restés pour se battre en Ukraine.

Anastasia au centre a dû laisser son fils et son mari en Ukraine. Anastasia au centre a dû laisser son fils et son mari en Ukraine.
Anastasia au centre a dû laisser son fils et son mari en Ukraine. © Radio France - Manon Lombart-Brunel

Un peu de répit bienvenue après des jours en plein enfer. Ce dont se souvient Anastasia Aleinikova de ses derniers moments chez elle à Odessa en Ukraine, c'est le bruit venu du ciel. Elle précise, beaucoup plus fort que des feux d'artifices. En Ukraine, le 24 février, c'est le début de la guerre. 

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"Nous avons entendu des explosions à 5h du matin, se souvient Anastasia. Ce jour-là, nous avons pris chez nous ma mère et celle de mon mari. Nous avons pensé les envoyer à la campagne, à 600 km d’Odessa. Mais pendant la journée nous avons appris que toutes les villes pour y aller étaient attaquées."

Partir ou rester ? 

Le dilemme s'impose alors à elle : rester ou partir. Il y a un peu plus d'une semaine, pour elle et ses enfants, elle se décide finalement à quitter son pays. La décision a été extrêmement difficile à prendre explique aujourd'hui Anastasia. Pour l'accueillir, sa sœur Inna qui tient un restaurant de spécialités russes à Rouen. Dans les bagages d'Anastasia, il y a sa mère et deux de ses enfants.  

Son mari et un de ses fils sont eux restés en Ukraine, pour se battre.  "Nous nous parlons tous les jours, raconte Anastasia. Nous suivons les actualités et dès que nous voyons qu'à Odessa il y a une sirène et que tout le monde doit se cacher dans un abri nous écrivons en demandant : «Que se passe-t-il chez vous ? Qu’entendez-vous ? » 

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Cette inquiétude, sa fille de 16 ans la partage. Depuis le début de la guerre, c'est tout son monde d'adolescente qui s'est écroulé. Elle a laissé tous ses amis là-bas. "Une semaine avant que tout ça commence, on était encore en train d'essayer ma robe de fête de fin d'études, explique la jeune lycéenne. Je n’aimais pas aller au lycée mais maintenant je comprends que c’était un temps béni. J'espère qu'il reviendra un jour. "

Et elles insistent : dès que ce sera possible, elles n’attendent qu’une chose : rentrer chez elle. 

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