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Un CRS de Charleville-Mézières risque une sanction pour des cheveux trop longs !

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D'après l'UNSA-Police, un fonctionnaire de la compagnie CRS 23 se voit reprocher par le commandement sa barbe, et maintenant sa coupe de cheveux. Il s'expose à une sanction administrative, voire disciplinaire.

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CRS © Maxppp - Maxppp

D'abord, il y a eu la barbe. Et maintenant, ce sont les cheveux. L'un des 133 policiers de la compagnie de CRS 23 basée à Charleville-Mézières se serait vu signifier son allure non-réglementaire par le commandant. C'est ce que dénonce les représentants de l'UNSA-Police qui ont appris qu'une procédure visant à sanctionner leur collègue était lancée.

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Le syndicat, majoritaire, s'appuie sur le règlement intérieur des CRS et de la police nationale pour défendre le fonctionnaire. "Depuis le 7 juin 2015, il a été modifié et autorise le port de la barbe et même des tatouages", détaille Jean-Louis Hohner, secrétaire de l'UNSA-Police au sein de la compagnie. "Quant à ses bouclettes de 2 ou 3 centimètres, elles ne l'empêchent pas de porter le calot, ni la casquette et encore moins son casque de maintien de l'ordre". Le représentant syndical y voit une discrimination à l'égard des hommes, les cheveux longs étant tolérés pour les femmes de la compagnie.

Arrêter de chercher des poux

Depuis le mois d'octobre, le fonctionnaire n'est presque plus envoyé en mission de maintien de l'ordre, toujours selon l'UNSA-Police. Il reste au poste de police. "Lorsqu'il a participé de nouveau à une opération en février à Marseille, on l'a rappelé à Charleville-Mézières alors qu'il avait taillé sa barbe et coupé ses cheveux", s'insurge Jean-Louis Hohner.

Comme il n'est  pas présentable, on va le laisser au poste de police". C'est une remarque qu'on a entendu", témoigne Jean-Louis Hohner, de l'UNSA-Police

Ce reproche d'apparence anodine n'est pas sans conséquence pour le fonctionnaire visé. Le syndicat a calculé un manque à gagner de 2000 à 3000 euros en indemnités et heures supplémentaires. Jean-Louis Hohner s'inquiète également pour l'équilibre psychologique de son collègue. "Il est à la limite de la dépression. Il a failli démissionner", s'alarme le représentant syndical.

Vu les évènements nationaux et internationaux auxquels nous sommes confrontés, il faut arrêter de chercher des poux où il n'y en a pas", s'indigne Jean-Louis Hohner

Le commandant de la compagnie CRS 23 n'a pas souhaité répondre aux questions de France Bleu Champagne-Ardenne.

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