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INSOLITE - Toulouse : une école d'informatique ressuscite le Minitel

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Epitech, une école d'informatique de Toulouse a eu l'idée de brancher de vieux Minitels à Internet. Et devant vos yeux ébahis, voilà qu'on peut tweeter sur un écran ultra-pixellisé. L'expérience, ludique, montre surtout que l'obsolescence programmée des appareils peut être contournée.

Retour dans le futur, ou comment tweeter sur un Minitel....
Retour dans le futur, ou comment tweeter sur un Minitel.... © Radio France - Bénédicte Dupont

France Télécom a fermé le service Minitel en juin 2012. Et on a tous, depuis longtemps, rangé nos vieux terminaux au grenier, à la cave, tenté de le vendre dix euros sur un vide-grenier ou emmené sans scrupules à la déchetterie. Situé sur le boulevard de la Marquette, derrière le quartier Compans-Caffarelli, Epitech Toulouse (300 étudiants en trois ans) une école d'informatique créée en 1999 (l'année de naissance de Google) dispose d'un Hub Innovation, un espace où les fantaisies des élèves peuvent s'appliquer dans un cadre moins disciplinaire, où ils peuvent partager leurs idées les plus farfelues. Rodolphe Asséré a ainsi proposé aux jeunes de redonner vie au Minitel.

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Le Hub Innovation de l'Epitech Toulouse, où sont installés les Minitels
Le Hub Innovation de l'Epitech Toulouse, où sont installés les Minitels © Radio France - Bénédicte Dupont

Huit nuances de gris

Le Minitel, pour les moins de 20 ans, c'est cet engin préhistorique en noir et blanc, l'ancêtre du PC. En réalité, le Minitel est une invention française qui date de 1980, il a connu son apogée au milieu des années 1990 avec près de 20 millions d'utilisateurs. Ses performances techniques, visuelles notamment, font aujourd'hui sourire : 80 colonnes par 25 lignes, pas de couleur, huit nuances de gris et pas la moindre mémoire vive. On est loin, très loin, de nos ordinateurs, tablettes et autres smartphones. Mais en branchant un Minitel sur Internet (via un nano-ordinateur lui même connecté à Internet), on peut tout faire : tweeter, mais pas que.

De la même manière que vous utilisez votre téléphone et ses applis, avec le Minitel vous pouvez vous faire livrer un repas ou commander un taxi — Rodolphe Asséré, responsable du Hub Innovation d'Epitech Toulouse

Epitech a même créé un compte Twitter pour son Minitel connecté
Epitech a même créé un compte Twitter pour son Minitel connecté © Radio France

L'école n'a bricolé que quatre appareils : celui de la grand-mère de Rodolphe, deux achetés sur Le Bon Coin et un ancien Minitel professionnel. L'expérience n'a pas vocation a été démultipliée, ça n'est pas demain la veille que le cours du Minitel sur Le Bon Coin va bondir. L'idée est davantage de démontrer qu'on peut donner une deuxième vie aux objets connecté, tout peut être détourné de son usage principal. En espérant inspirer d'autres esprits féconds pour, par exemple recycler nos vieux smartphones qu'on met à la poubelle.

Toulouse est une grosse capitale de l'informatique depuis les années 70, portée bien sûr au départ par l’aéronautique et le spatial. Aujourd'hui l'héritage c'est l'Iot (Internet of Things, Internet des Objets), les systèmes embarqués, etc. Et Toulouse reste à la pointe. — Philippe Coste, responsable des innovations d'Epitech

Allô allô Monsieur l'ordinateur, dîtes-moi, dîtes moi....
Allô allô Monsieur l'ordinateur, dîtes-moi, dîtes moi.... © Radio France - Bénédicte Dupont

J'ai encore un Minitel, j'en fais quoi ?

Ne l'amenez pas à Epitech Toulouse ! Vous pouvez tenter de le vendre sur Internet ou des brocantes, vous trouverez peut-être des bricoleurs ou des geeks. Mais le mieux est de l'emmener à la déchetterie, ou mieux encore, directement à l'une des rares entreprises qui qui recyclent les minitels, en France, tout près de Toulouse, à Portet-sur-Garonne. Si vous êtes un particulier, c'est gratuit en allant directement chez Envie2E boulevard de Thibaud à Portet, le long de la Pyrénéenne (A64). Pour les entreprises en revanche le service est payant (prix à la tonne).

Rodolphe Asséré a récupéré l'un des vieux minitels de sa grand-mère.
Rodolphe Asséré a récupéré l'un des vieux minitels de sa grand-mère. © Radio France - Bénédicte Dupont

Portes ouvertes à Epitech Toulouse le 12 novembre, 40 boulevard de la Marquette à Toulouse.

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