PORTRAIT - À 61 ans, Denis s'est lancé le défi de faire 12 marathons en 12 mois

Denis Porthault vit à Montlouis-sur-Loire, à quelques kilomètres de Tours en Indre-et-Loire. Passionné de course à pied, il s'est fixé le défi "un peu dingue", selon ses propres mots, de faire 12 marathons en 12 mois. Une façon de se prouver, qu'à 61 ans, il peut encore réaliser de belles prouesses physiques. Ce challenge a commencé en avril 2023, à Paris, et se terminera en novembre, à La Rochelle.

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Il y a neuf ans, pourtant, jamais Denis n'aurait imaginé en arriver là. Il ne courrait pas ou peu et ne se pensait pas capable de tenir la cadence sur 42,195 kilomètres. Lors de son arrivée en Indre-et-Loire, suite à une mutation professionnelle, son nouveau voisin l'a branché, lui qui rêvait de faire le marathon de Tours. Tous deux se sont donc entraînés en conséquence. Ils ont réussi à passer la ligne d'arrivée. Et, c'est bien connu, l'appétit vient en mangeant. "En fait, je me suis dit que ça me plaisait bien de faire des marathons", sourit-il.

"Dépasser les blocages psychologiques"

Depuis, Denis écume les villes pour s'adonner à son sport et conditionne sa vie autour de la course à pied. Pas trop d'écarts, même si ça ne l'empêche pas de boire "une bière de temps en temps avec les copains", entraînements le matin avant d'embaucher, ou le soir. Et des vacances planifiées là où les épreuves ont lieu. "Pour ne pas que ma famille subisse trop ma passion, j'essaie de joindre l'utile à l'agréable. Je me suis, par exemple, inscrit au marathon de Venise pour que l'on puisse y séjourner quelques temps et visiter la ville."

Inscrit dans le club JoggInTours, et suivi par sa coach Céline, Denis s'est vite lancé des objectifs personnels, pour éviter de tourner en rond. Et puis, parce que "s'il n'y a pas le grand frisson, à l'arrivée, ça ne sert à rien." Son premier gros défi, c'était en 2022. Il a participé aux 100 kilomètres de Millau, dans l'Aveyron. Une épreuve mythique, où il en a "bavé", mais qui lui a permis de voir jusqu'où il était capable d'aller.

L'entraînement d'un athlète de haut niveau

Repousser toujours un peu les limites, voilà l'ambition "des athlètes de haut niveau", dixit Céline, sa coach, dont les parents étaient aussi marathoniens. Sa mère a d'ailleurs fait les Jeux Olympiques. Alors, quand Denis est venu la voir, en début d'année 2023, pour lui dire qu'il souhaitait faire 12 marathons en 12 mois, pour "dépasser les blocages psychologiques", elle n'a pas semblé surprise. "Je savais bien qu'il avait quelque chose en tête, dit-elle. On a donc établi un plan d'entraînement." Une alternance entre des séquences de 50 ou 80 kilomètres par semaine et des temps de repos, pour que l'organisme souffle un peu.

Très concentré et rigoureux dans son approche de ce défi, qui touche au but, Denis sait, en revanche, que l'émotion le submergera, le 26 novembre, pour le dernier marathon, à La Rochelle. Toute sa famille sera là, sa coach et ses amis aussi. "Je sais que ça ne se reproduira sûrement jamais. Parce qu'on sait qu'à 61 ans, il y a des choses qui ne vont jamais se reproduire. Donc, c'est pour ça que j'apprécie de faire ce défi." Et qui sait, peut-être s'en lancera-t-il un autre en 2024 ?