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I love you, ti amo, te quiero, le "mur des je t'aime" d'un Drômois à Montmartre

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Le "mur des je t'aime" de Montmartre est l'œuvre de Frédéric Baron, un artiste romanais. Conçu il y a 24 ans, ce mur situé dans un square de la place des Abbesses voit passer deux millions de visiteurs par an et pas seulement des amoureux le jour de la Saint-Valentin.

Le mur des "Je t'aime" conçu par l'artiste romanais Frédéric Baron attire deux millions de visiteurs par an à Montmartre Le mur des "Je t'aime" conçu par l'artiste romanais Frédéric Baron attire deux millions de visiteurs par an à Montmartre
Le mur des "Je t'aime" conçu par l'artiste romanais Frédéric Baron attire deux millions de visiteurs par an à Montmartre - F.Baron/C.Kito

Si à la Saint-Valentin, on ose parfois dire "je t'aime" pour la première fois, certains préfèrent l'avouer en anglais ou en italien. Frédéric Baron, un artiste de Romans-sur-Isère a appris à le dire et l'écrire dans 250 langues ! Au départ, il y a 24 ans, il voulait faire un voyage baptisé "je t'aime en capitale". Voyager à travers le monde pour recueillir toutes les façons possibles de dire "je t'aime". Ce voyage ne s'est pas fait mais l'idée est restée. Le Romanais a commencé par demander à ses voisins russe, portugais, ou arabe comment on disait et écrivait "je t'aime" dans leur langue. Puis il a continué ainsi pendant des années à recueillir dans les rues de Paris toutes les façons d'écrire "je t'aime" au fil de ses rencontres.

"Je t'aime" écrit en 250 langues

Grâce à un mécène Olivier Pelat, et une artiste céramiste Claire Kito, tous ces messages se sont transformés en une œuvre de 40 mètres carrés sur un mur dans un square de Montmartre. Les 311 "je t'aime" en 250 langues sont calligraphiés sur de la lave émaillée du même bleu que les plaques des rues de paris. Parmi les 250 langues, il y en a même une inventée par un couple d'amoureux : "je me souviens encore de leur prénom : c'était Béa et Rémi croisés dans use salle de billard de Clichy", sourit Frédéric Baron. Ces amoureux-là s'étaient inventé leur propre langue pour se dire tout leur amour et leurs mots doux rien qu'à eux est désormais gravé sur "le mur des je t'aime".

Série Netflix et musique indienne

Aujourd'hui, deux millions de visiteurs par an viennent se prendre en photo ou se demander en mariage devant ce "mur des je t'aime". C'est devenu un incontournable de la capitale notamment à la Saint-Valentin. Mais Frédéric Baron se souvient d'avoir vu devant son mur des Irlandais danser "la danse des je t'aime", des Indiens y tourner des clips musicaux... Même la célèbre série de Netflix "Emily in Paris" a choisi le mur comme décor pour l'un des épisodes de sa saison 3. "Sans oublier le maire du 18ème arrondissement qui y organise, en référence à la chanson de Brassens, les non-demandes en mariage" s'amuse le concepteur du mur.

"Je t'aime" ça parle à tout le monde

Fréderic Baron le reconnaît, la force de son œuvre c'est qu'elle parle à tout le monde. "Parce que c'est universel d'aimer ! C'est impossible de vivre sans aimer et sans être aimé." Il ajoute : "C'est ce que dit cette œuvre dans toutes les langues du monde, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, tout le monde comprend ce que dit l'œuvre". Ce qui est assez beau aussi selon l'artiste, "c'est de voir que le premier réflexe du visiteur, c'est de vérifier si sa langue est bien là. Mais après l'émotion, c'est quand on s'aperçoit que l'écriture dans sa langue fait partie d'un tout  gigantesque, un univers complet d'amour."

L'oeuvre de Montmartre apparait dans un épisode de la série de Netflix "Emily in paris"
L'oeuvre de Montmartre apparait dans un épisode de la série de Netflix "Emily in paris" - F.baron/C.Kito

Un mur sur chaque continent et sur la Lune

Depuis 2022 Frédéric Baron et Claire Kito la céramiste ont érigé un second mur en chine, à la demande de la ville de Suzhou qui est la ville des amoureux et qui est classée au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses jardins. Et pour honorer la mémoire de son père disparu, qui lui avait suggéré l'idée, le romanais souhaiterait maintenant pourvoir bâtir "un mur des je t'aime" sur chaque continent.

Sa mère quand à elle verrai bien un de ces murs sur la Lune. "Elle m'a dit : il faut bien qu'il y ait une première œuvre d'art sur la lune. Et quoi de mieux qu'un mur des je t'aime". Frédéric Baron l'avoue l'idée lui trotte dans la tête au point qu'il a commencé à faire des démarches pour avancer sur le projet et notamment en termes de mécénat. En attendant la construction de ce mur sur la lune, il prépare de manière très concrète le 25e anniversaire du mur parisien prévu le 14 février 2025.

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