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Vendée : et si vous alliez à la ferme récupérer vos colis commandés sur Internet ?

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Au lieu d'aller récupérer leurs commandes à La Poste ou en grande surface, certains Vendéens viennent les chercher chez un agriculteur de Talmont-St-Hilaire. Un complément de revenus pour ce dernier, une expérience à la ferme pour les clients.

Thierry Francheteau dans sa ferme de Talmont St-Hilaire où il récupère les colis. Thierry Francheteau dans sa ferme de Talmont St-Hilaire où il récupère les colis.
Thierry Francheteau dans sa ferme de Talmont St-Hilaire où il récupère les colis. © Radio France - Victoria Koussa

À quelques pas de son champ de céréales, la "caverne d'Ali Baba" de Thierry Francheteau, agriculteur à Talmont-St-Hilaire, en Vendée. Une grange aménagée remplie de frigos, de sommiers, de machines à laver qu'il vient de recevoir et doit bientôt remettre aux clients. Ces derniers choisissent, au moment du paiement sur Internet, l'endroit où aller récupérer leur dû. La ferme de Thierry, inscrit sur la plateforme "Agrikolis", est la référence sur la côte vendéenne "quand le colis dépasse les 30 kilos", précise-t-il. Deux mondes se rencontrent au moment du retrait : celui de l'acheteur pressé et du fermier qui prend le temps.

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"Le GPS n'a pas trouvé votre ferme"

Exemple de ces deux mondes qui se rencontrent au moment de la réception du colis : le GPS. "Le GPS n'a pas trouvé votre ferme, j'ai tourné pendant des heures !" lance par exemple un client venu récupérer une machine à laver. Ce qui amuse Thierry Francheteau : "mais vous n'avez pas vu les panneaux que j'ai installé de chaque côté de la départementale ?!"

"Il y a des clients qui s'étonnent même que tout se passe sur un smartphone, la réception avec signature... Mais nous aussi on a le droit aux nouvelles technologies, hein", raconte l'agriculteur qui a installé une antenne au dessus de sa grange pour avoir un meilleur réseau mobile.

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Un complément de revenus

"J'ai installé une alarme, je fais en sorte que ce soit propre quand les clients arrivent", énumère le céréalier qui se donne du mal pour réserver le meilleur des accueils aux acheteurs. Et pour cause : Thierry Francheteau est payé au colis réceptionné, et c'est même lui qui doit le porter jusque dans le coffre du client. "C'est notre charte de qualité", explique-t-il.

L'agriculteur refuse de nous dire combien il touche par colis livré, mais précise qu'on peut monter "jusqu'à 1000 euros par mois, dans le meilleur des cas", ce qui ne lui est pas encore arrivé, car il n'est inscrit sur la plateforme "Agrikolis" que depuis juillet dernier et n'a pas encore connu les grosses périodes comme Noël. "C'est pour le moral, c'est l'assurance qu'il y a au moins ça qui rentre", se rassure-t-il. Surtout quand il est difficile de semer, comme en ce moment, à cause des chutes de pluie. 

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