EN IMAGES - Embarquez à bord du train à vapeur le Thermal Express, entre Clermont-Ferrand et La Bourboule
C'est un véritable voyage dans le temps que l'association Train à Vapeur d'Auvergne a offert à 150 passagers, ce samedi 20 avril, entre Clermont-Ferrand et La Bourboule. Ils ont embarqué dans le Thermal Express, un train tiré par une locomotive à vapeur de 1917.
Il n'est pas passé inaperçu dans le paysage puy-dômois, ce samedi 20 avril. Dans un nuage de vapeur et au son de ses sifflements, le Thermal Express a relié Clermont-Ferrand et La Bourboule, embarquant dans l'aventure 150 passagers. Plus qu'un voyage en train, ils ont remonté le temps grâce à une locomotive à charbon, datant de 1917.
Une locomotive à vapeur de 1917
Celle de l'association Train à Vapeur d'Auvergne, la 141-R-420, étant en réparation, c'est une association nîmoise, le GADEFT, qui a prêté sa locomotive, une 140-C-27. Un monstre de ferraille construit en 1917 en Angleterre sur des plans français, qu'il a fallu nourrir de charbon durant tout le trajet. "Ah oui, on a mangé du charbon, tout à la pelle et à la main", raconte Christophe Bouty, le visage recouvert de suie. Membre du GADEFT, il est aussi l'un des cinq hommes dans la cabine de la locomotive.
Quatre heures sont nécessaires pour mettre en chauffe la locomotive. "On fait un feu, on chauffe de l'eau pour créer de la vapeur qu'on envoie ensuite dans les cylindres. Et quand ça monte plus, il faut chauffer plus", détaille le conducteur. Pour les 150 kilomètres de la journée, à une vitesse de croisière d'une trentaine de km/h, il a fallu pas moins de cinq tonnes de charbon et plus de 22 tonnes d'eau.
Des wagons qui rappellent des souvenirs aux voyageurs
Les wagons, eux, sont plus récents : le plus ancien date des années 1920, les autres des années 1970. "C'est très confortable, il y a tout ce qu'il faut, les petites tablettes pour manger, les accoudoirs..." décrit Yves. "Et même les cendriers ! Chacun avait le sien, ça, ça ne se fait plus maintenant", remarque grand sourire Josette, venue avec sa petite-fills Mila, 6 ans. "Mon mari était cheminot, donc j'ai beaucoup pris le train. J'ai connu des wagons comme ça."
Le voyage rappelle quelques souvenirs à Yves aussi, et à son épouse Sylvie. Chacun avait un père cheminot, conducteur de trains à vapeur. "C'est un retour à la jeunesse, on a connu tout ça. Les trains d'aujourd'hui, c'est la vitesse, ce n'est plus du tout le même charme, ce n'est plus le même métier. Là, on vient de gagner 50 ans !"
Une sortie exceptionnelle sur une ligne chargée d'histoire
Sous les yeux des voyageurs, dans les compartiments des wagons, défilent les paysages du Massif du Sancy. Ce voyage fait revivre une page de l'histoire ferroviaire du Puy-de-Dôme. "Cette ligne a été fermée il y a près de dix ans à tout trafic de voyageurs, et ça fait extrêmement longtemps qu'il n'y a pas eu de train à vapeur", explique Henri Barbier, le président de l'association Train à Vapeur d'Auvergne.
Un moment forcément important pour l'association. "Mettre notre matériel en circulation, ça donne du sens à notre action. On ne préserve pas un patrimoine statique, mais un patrimoine vivant, avec une transmission de savoirs. Le secrétaire de l'association a souvent tendance à dire qu'on est des cheminots du patrimoine", raconte Henri Barbier.
L'histoire de cette ligne remonte en fait au XIXe siècle. "La Bourboule et Le Mont-Dore sont deux stations thermales, et au Second Empire, c'était vraiment le must d'y venir, qui plus est en train. Donc, il avait été décidé de créer un tronçon entre Laqueuille et Le Mont-Dore pour permettre aux curistes de venir directement de Paris et de profiter des thermes. Ces gares et cette ligne ont été créées uniquement pour ça", relate le président de l'association. D'où le nom de "Thermal Express".
Hormis les gares de Clermont-Ferrand et de la Bourboule, le train a également desservi celles de Royat-Chamalières, Volvic et Laqueuille, avec une navette supplémentaire mise en place entre La Bourboule et Laqueuille. Tout du long de la voie ferrée, les habitants ont d'ailleurs été nombreux à se presser voir passer le train, le saluant et le prenant en photo.
D'autres, des passionnés, avaient prévu appareils photos, trépieds, voire drones. "Dans le jargon, on les appelle des spotters. Ce sont des gens qui font des photos de tous les trains historiques et qui sont capables de parcourir toute la France pour venir prendre en photo un train spécial. Et il faut reconnaître que le train qu'on propose aujourd'hui est un vrai train spécial", sourit Henri Barbier.
Ce train circulera de nouveau en Auvergne cette année, sur d'autres lignes ferroviaires : notamment entre Clermont-Ferrand et Langogne le 26 mai, de Clermont-Ferrand à Bellenaves le 15 juin, de Bellenaves à Vichy le 16 juin et, point d'orgue de l'été, entre Clermont-Ferrand et le Lioran pour le passage du Tour de France, le 10 juillet.
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