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Crimes et mystères dans le Nord Franche-Comté : cinq anecdotes que vous ignorez (sûrement)

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Cet été, l'office de tourisme de Belfort propose une nouvelle visite insolite sur le thème des crimes et mystères. Une visite remplie de petites anecdotes sur les histoires sombres voire sanglantes de Belfort, du Moyen-Age au début du 20ème siècle. France Bleu vous en a compilé quelques unes.

La guillotine après l'exécution d'Antonio Pozzi
La guillotine après l'exécution d'Antonio Pozzi - Archives Christophe Grudler

L'office de tourisme de Belfort propose tout l'été une série de visites guidées. L'une des plus populaires s'intitule "Crimes et mystères". La guide conférencière Christine Jeannin conduit les visiteurs à travers la vieille ville de Belfort au gré des anecdotes et faits divers du Moyen-Age au début du 20ème siècle. Voici quelques morceaux choisis (âmes sensibles s'abstenir !).

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Les heures sombres de la place de la Grande Fontaine :

C'est là que se tenaient, au Moyen-âge, les exécutions, au milieu du marché aux poissons pour qu'elles puissent être vues du plus grand nombre. Elles étaient spectaculaires pour avoir un effet dissuasif et à l'époque, ça plaisait beaucoup. Les escaliers qui mènent à la partie haute de la vieille ville s'appellent "escaliers du diable" parce qu'à l'époque, en haut, il y avait l'église et le quartier des gens privilégiés alors qu'en bas il y avait les quartiers mal famés avec les exécutions publiques. Ces escaliers menaient donc, en quelques sortes, des cieux à l'enfer.

Fantomas inspiré d'un Nord Franc-Comtois :

Le personnage littéraire de Fantomas est inspiré de Charles Jud, né à Bourogne en 1834. Il est aussi connu comme le tueur du Paris-Mulhouse. Il est considéré comme le premier criminel ferroviaire. Sa méthode est simple : il se fait enfermer en première classe avec quelqu'un de riche (à l'époque les voitures des trains ne communiquaient pas entre elles), il tue sa victime, lui vole son argent et ses papiers et le jette par la fenêtre avant de prendre son identité. Il se fait arrêter en 1860 mais réussit à s'évader et continue ses méfaits. Il sera condamné à mort par contumace mais sa trace ne sera jamais retrouvée. L'histoire raconte qu'il aurait fini ses jours comme négociant à Alexandrie.

Torturée et bannie pour n'avoir pas déclaré sa grossesse :

En 1689, le bébé d'une Belfortaine est retrouvé dans les latrines. Elle est soupçonnée d'infanticide mais un médecin examine l'enfant et affirme qu'il est en fait mort-né. Elle échappe donc à la peine de mort. Mais à cette époque, pour éviter les infanticides, les femmes avaient l'obligation de déclarer leur grossesse. Or cette Belfortaine n'avait pas déclaré qu'elle était enceinte. Elle sera donc condamnée à être fouettée, marquée au fer rouge et bannie de la commune à vie. 

Un condamné au langage fleuri :

Antonio Pozzi est le dernier guillotiné à Belfort. En 1905, ce maçon italien est condamné à mort pour avoir agressé et volé un couple de buralistes à Chaux, et tué la femme du couple à coups de couteau. Le 6 octobre 1905, juste avant d'être exécuté, face aux milliers de personnes venues assister au spectacle, il criera : "Merde pour tous !" La place de son exécution portera le nom de square Antonio-Pozzi avant d'être rebaptisé square des Anciens Combattants d'Afrique du Nord. 

La Savoureuse pas si savoureuse :

Au niveau du trou des Capucins, en 1877, un pêcheur remonte de la Savoureuse plusieurs poissons mais en les ouvrant, il fait une découverte improbable. A l'intérieur il retrouve des restes de pansements ou encore des graines de lins, qui servaient à faire des cataplasmes. Ce matériel provenait en fait de l'hôpital tout proche. Les pansements usagés étaient jetés directement dans la rivière. 

Pour en savoir plus :

Visite guidée "Crimes et mystères", le 26 août et le 10 octobre à 15h devant l'office de tourisme de Belfort (tarif 5 euros, réservation conseillée)

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