Vol de cocaïne au "36" : le brigadier suspect mis en examen

Quatre jours après son arrestation à Perpignan, le brigadier de la Police judiciaire soupçonné du vol de 52kg de cocaïne la semaine dernière au "36 Quai des Orfèvres" a été mis en examen. Les chefs de mise en examen sont nombreux : détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l'autorité publique , transport, détention, offre, cession de drogue, et blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée.

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Le second policier, arrêté lundi, a quant à lui échappé à la mise en examen : il est sorti libre du bureau du juge, mais placé sous le statut de témoin assisté.

Refus de dépistage

L'homme, âgé de 33 ans et en poste au sein de la brigade des stupéfiants (les "Stups"), a nié en bloc les accusations, et a refusé de donner sa version des faits , durant les quatre jours de garde à vue. Il a également refusé de se soumettre aux tests de dépistage de consommation de stupéfiants.

Alors que plus de 20.000 euros en liquide ont été retrouvés lors des perquisitions (dont 16.020 euros dans le sac à dos qu'il portait au moment de son interpellation), le brigadier explique que cet argent provenait de gains dans des jeux en ligne .

Des zones d'ombre à élucider

L'enquête doit encore élucider certaines zones d'ombre : les enquêteurs de l'IGPN, la "police des polices", sont surpris par le mode opératoire du voleur, qui serait sorti du "36" avec deux gros sacs . Or le brigadier suspect était bien placé pour savoir que la trace d'un voleur est facile à retrouver lorsqu'il s'agit de vol de pièces sous scellés.

L'ouverture de la salle blindée qui abritait la drogue, permise par** une clé que seuls le chef d'état-major et le chef de la brigade des stups possèdent** , reste aussi une énigme. Pourtant, selon une source proche de l'enquête, les policiers de l'IGPN ont la conviction que le voleur est bien le brigadier qui a été arrêté.