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Violences nocturnes : la ville des Sables-d’Olonne veut des renforts aussi la nuit

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Des renforts tous les jours, y compris la nuit : c’est ce que le maire des Sables-d’Olonne, en Vendée, demande désormais au gouvernement, après un nouveau week-end de violences. Dans le centre-ville, les commerçants dénoncent une situation très inquiétante.

La pendule, sur le Remblai, est le lieu où se retrouvent les noctambules La pendule, sur le Remblai, est le lieu où se retrouvent les noctambules
La pendule, sur le Remblai, est le lieu où se retrouvent les noctambules © Radio France - Philippe Rey-Gorez

Il y en a marre ! C'est ce qu'on entend depuis quelques jours dans le centre-ville des Sables-d'Olonne. Le dernier épisode, c'était dans la nuit de samedi à dimanche, entre 2h et 5h du matin. Pour le deuxième week-end de suite, plusieurs dizaines de jeunes ont affronté les forces de l'ordre. Jets de canettes, de pierre et de pavés, un policier blessé, une voiture dégradée, ainsi qu'une vitrine de magasin, et le bilan aurait pu être plus lourd.  

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Habitants, commerçants, et élus, tous demandent des moyens supplémentaires. Il y a bien eu un renfort de CRS, ce week-end, mais ces derniers partent à minuit. Ils sont basés à La Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes, à deux heures de route. Comme leur présence a été décidée au dernier moment, il n’a pas été possible de le trouver un lieu d’hébergement plus proche. Or, c'est à partir de 2h du matin que 150 jeunes, rassemblés sur le Remblai, au niveau de la pendule, ont commis ces débordements.  

Ces jeunes viennent de plusieurs villes de la région

D'après les policiers, qui ont pu échanger avec ces jeunes, une bonne partie sont des Sablais, les autres viennent de La Roche-sur-Yon, de Nantes, d'Angers et de Cholet. La plupart ne passent que la nuit aux Sables, même si quelques-uns sont hébergés chez des amis, ou s'installent au camping. Pourquoi les Sables-d’Olonne ? Principalement parce que la ville est facile d’accès, par la route, mais aussi par le train, y compris pour le retour, tôt, le dimanche matin. 

L'autre raison, c'est le bouche à oreille. La pendule, sur le remblai, est aujourd'hui un rendez-vous célèbre chez ces jeunes, via les réseaux sociaux. Et puis, la ville des Sables est victime de ses atouts. Elle est attractive, avec sa grande plage, ses animations et ses bars. Si la plupart des jeunes viennent avant tout pour faire la fête, il existe un noyau dur d'une cinquantaine de membres qui, eux, viennent clairement pour la confrontation. D'après les policiers, c'est ce groupe qui, alcool aidant, entraîne les autres dans ces violences nocturnes.  

C'est comme une boite de nuit à ciel ouvert. - Une commerçante du Remblai

Lundi soir, à la demande du maire Yannick Moreau, le conseil municipal a voté une motion pour demander la présence de CRS la nuit.     Marine Liopé, patronne du pizza bar "le 12h03" sur le Remblai, justement devant la pendule, se dit très inquiète : "Ils sont extrêmement nombreux. C’est une boite de nuit à ciel ouvert, des cris, de la musique, ça consomme beaucoup d’alcool. Ils sont très jeunes, on sent la jeunesse très énervée, et on a peur pour nous, quand on est en train de fermer vers 1h, 1h30". 

A noter que la préfecture de la Vendée n'a pas souhaité répondre à nos questions concernant ces problèmes de sécurité.

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