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Vignacourt : deux ans après, ils marchent en mémoire de Manon, victime de féminicide

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Deux ans après la mort de Manon Fraser, tuée par son ex-conjoint, ses proches et des anonymes ont participé à une marche blanche à Vignacourt, ce samedi, pour ne pas oublier.

Une centaine de personnes ont participé à la marche blanche en mémoire de Manon Fraser, tuée par son ex-compagnon dans la nuit du 28 au 29 juillet 2020 Une centaine de personnes ont participé à la marche blanche en mémoire de Manon Fraser, tuée par son ex-compagnon dans la nuit du 28 au 29 juillet 2020
Une centaine de personnes ont participé à la marche blanche en mémoire de Manon Fraser, tuée par son ex-compagnon dans la nuit du 28 au 29 juillet 2020 © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Deux ans après, ils ne veulent pas oublier. Une centaine de personnes ont participé à une marche blanche ce samedi après-midi à Vignacourt (Somme), en mémoire de Manon Fraser, tuée par son ex conjoint dans la nuit du 28 au 29 juillet 2020.  L'homme de 26 ans, avait poignardé la jeune femme de 19 ans, avant de se rendre de lui même dans une caserne de gendarmerie. Il s'est ensuite suicidé en prison. 

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"Je voudrais qu'il y ait des procès posthumes", réclame la maman de Manon, Isabelle Boulant. "Aujourd'hui, je reste toujours avec mes questions, sans réponse.  Je lis le dossier, mais je n'ai pas de réponse, et je vis cela tout le temps, au quotidien. Pourquoi il a fait ça ? Dans quelles circonstances ? Qu'est ce qui s'est passé dans sa tête ? Comment on a pu arriver à ce drame ? J'ose espérer en avoir, mais aujourd'hui, j'ai toujours rien, donc ces questions resteront tout le temps avec un grand point d'interrogation." 

Un banc en mémoire de Manon et des autres

Le cortège s'est rendu au stade de Vignacourt, lieu où se réunissait souvent la jeune fille avec des amis. Après un lâcher de ballons, un banc rouge, couleur des féminicides, a été inauguré, en la mémoire de Manon et de toutes les autres victimes. Les participants ont déposé des roses, bleues et blanches. "Pour que l'on n'oublie pas Manon. Comme il y a eu un non-lieu de la justice, Manon reste un numéro de dossier dans les archives du tribunal, et ce n'est pas ce que je veux", ajoute Isabelle Boulant.

La maman de Marion, qui regrette de ne pas avoir été suffisamment accompagnée lors de la mort de sa fille, s'apprête à fonder une association d'aide pour les familles. Son nom : "Un regard bleu qui s'échappe". Un regard, comme celui apposé sur la plaque commémorative accrochée au banc rouge du stade de Vignacourt. 

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