Victime des dealers à 9 ans, il comparaît 19 ans plus tard pour avoir organisé le trafic des Grésilles à Dijon

Ce mardi, au procès du "four des Grésilles", principal point de deal du quartier de Dijon, tous les prévenus ont été appelés à la barre pour s'expliquer sur les faits. Dans la soirée, c'est le cas du principal suspect dans ce dossier qui a été examiné. Otmane Oumouzaa, le seul prévenu qui comparaît incarcéré, s'est expliqué sur l'achat d'un pistolet automatique,  modifié pour permettre des tirs en rafale. L'occasion de faire ressortir une très vieille affaire. 

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"L'arme était jolie"

Le prévenu raconte alors qu'il a de lui même indiqué aux enquêteurs être en possession d'une arme de classe A. "Pourquoi acheter cette arme ?", demande la présidente. "Parce qu'elle était jolie" répond benoîtement le prévenu. Son avocate reprend la main : "vous mesurez que vos propos choquent ? Des fois je suis maladroit," concède le jeune homme.  "Mais vous n'êtes pas en admiration pour ceux qui vous ont fait du mal quand vous aviez neuf ans ?" s'inquiète encore maître Serre. "Non j'ai  peur que cela se reproduise, je suis traumatisé", explique celui qui apparaît comme l'un des principaux organisateur du trafic des Grésilles.

Kidnappé enfant dans une affaire de règlements de compte entre trafiquants

En 2003, alors enfant, il était dans ce même quartier victime des dealers. Kidnappé sur le chemin de l'école, il est séquestré durant cinq jours car l'un de ses frères aînés ne s'était pas acquitté d'une dette liée à un trafic de drogue.