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Vendée : un gilet jaune jugé pour avoir tagué 150 panneaux en une nuit

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Un gilet jaune de Vendée comparaissait ce jeudi devant le tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon, pour avoir tagué avec d'autres 150 panneaux en une seule nuit fin janvier, une semaine après l'équipée qui avait brûlé une dizaine de radars du département.

La salle des audiences pénales du tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon en Vendée La salle des audiences pénales du tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon en Vendée
La salle des audiences pénales du tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon en Vendée © Radio France - Marc Bertrand

Un gilet jaune de 37 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon, jeudi 4 octobre, pour des "dégradations légères", autrement dit des tags, sur 150 panneaux routiers et sur la chaussée dans le secteur de Montaigu dans la nuit du 27 au 28 janvier dernier, alors que le mouvement des gilets jaunes était encore très vivace en Vendée.

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10.000 euros de dégâts

Il est seul à la barre, mais cette nuit-là, ils étaient partis à trois équipes, chacun dans une voiture différente. Ils taguent les initiales "GJ" sur les panneaux de limitations de vitesse, et sur les cédez le passage, ils inscrivent : "cédez pas". En tout 150 panneaux ont été dégradés en une nuit. "Il y en pour 10 000 euros de dégâts", tonne la procureure. Les autres participants n'ont pas été retrouvés. La juge lui demande s'il veut les nommer : "Je n'ai jamais dénoncé personne, et je ne dirai pas qui était avec moi", répond le prévenu.

C'était la deuxième opération coordonnée des gilets jaunes en Vendée. Elle a eu lieu deux semaines seulement après une première équipée pour brûler onze radars, à la mi-janvier. Dans cette affaire, l'homme à la barre avait déjà été présenté comme le meneur. Il avait été condamné à quatre mois de prison ferme. Il est convoqué devant le juge d'application des peines prochainement.

Il a quitté la Vendée pour "repartir de zéro"

Cette fois la procureure ne requiert que 3000 euros d'amende, et un stage de citoyenneté. Lui se dit détruit par sa première condamnation judicaire : "Cela m'a beaucoup coûté", dit-il à la barre. Il évoque la garde de deux de ses enfants, perdue après le premier procès. Et des menaces de la part d'anciens camarades gilets jaunes. 

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 17 octobre. Aujourd'hui, le prévenu a quitté la Vendée pour repartir de zéro. Mais il est encore convoqué au mois de décembre, pour une nouvelle infraction liée au mouvement des gilets jaunes, le blocage du restaurant MacDonald's de Montaigu le 5 janvier.

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