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Une vaste escroquerie à la voiture d'occasion devant le tribunal de Nancy

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Sept prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel de Nancy ce vendredi 18 mars, soupçonnés d'avoir trafiqué les compteurs kilométriques de voitures d'occasion. L'enquête, qui a débuté en 2020, a recensé 145 victimes.

Un procès avec plus de 25 avocats au tribunal judiciaire de Nancy. Un procès avec plus de 25 avocats au tribunal judiciaire de Nancy.
Un procès avec plus de 25 avocats au tribunal judiciaire de Nancy. © Radio France - Thierry Colin

Ils sont soupçonnés d'avoir trafiqué le kilométrage de 156 voitures d'occasion : sept prévenus comparaissent ce vendredi 18 mars devant le tribunal correctionnel de Nancy. Ils sont poursuivis pour escroquerie et mise en danger de la vie d'autrui. Parmi les mis en cause : l'ancien patron d'un garage basé à Pulnoy, en Meurthe-et-Moselle, et des salariés d'un centre de contrôle technique dans l'agglomération nancéienne. Pas moins de 156 victimes ont été recensées. 

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L'enquête a démarré en 2020. Un particulier, venu acheter une voiture d'occasion dans ce garage de Pulnoy, se rend compte alors que le compteur du véhicule a été trafiqué. Alertés, les policiers nancéiens mettent en place une surveillance rapprochée. Ils identifient notamment les numéros de plaque d'immatriculation des véhicules qui entrent et sortent de ce garage. 

En interrogeant les fichiers, les enquêteurs découvrent que l'historique des kilométrages ne correspond pas à ce que les compteurs affichent. Sur 61 voitures contrôlées, 55 d'entre elles ont été trafiquées. Face à l'ampleur de l'arnaque, l'enquête dure ainsi près d'un an. Les policiers recensent alors 169 véhicules dont le kilométrage a été abaissé. Cela correspond au total à 13 millions de kilomètres amputés

Le préjudice est estimé à près de 350 000 euros puisque les véhicules étaient vendus au-dessus de leur valeur réelle. Cinq hommes sont interpellés dans un premier temps, dont le gérant du garage. Puis trois autres sont arrêtés après un deuxième coup de filet. Il s'agit de salariés d'un centre de contrôle de la banlieue nancéienne. Il leur est reproché d'avoir été complaisant lors du passage des voitures au contrôle technique.

Maitre Vincent Stocco, défend une des victimes qui a vu le compteur de sa voiture rajeuni de 240 000 kilomètres : "Il s'en est rendu compte, à force de constater des pertes de puissance de son moteur, d'emmener régulièrement le véhicule au garage, de faire faire des interventions notamment sur le turbo, sur les durites... On vous fait passer ça comme une voiture quasiment neuve. C'est une Ford Mondeo en plus, avec une finition qui était relativement haut de gamme : c'était un véhicule qui était plutôt attrayant. Le prix qui avait été affiché par l'Espace Pièce (puis Car Factory, garage qui a été fermé depuis) était à l'époque assez compétitif et il a sauté sur l'occasion. Quelque chose qui ressemblait quand même à un garage auto sérieux, il y avait beaucoup de voitures sur le parc et les prévenus étaient des personnes qui étaient relativement prolixes, joviales et qui l'ont accueilli du mieux qu'ils pouvaient. Et donc, il a ce fameux record de rajeunissement avec plus de 240 6000 kilomètres rabaissés.

Le procès s'est ouvert dans une salle d'audience trop petite et la journée n'aurait pas suffi à entendre tous les prévenus et les victimes présentes. L'audience a finalement été renvoyée au 3 et 4 octobre 2022. 

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