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Une série de home-jackings élucidée dans la région de Bédarieux : quatre jeunes, dont un mineur, interpellés

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Les gendarmes de la brigade de Bédarieux ont mis fin à une série de sept home-jackings commis entre octobre et fin janvier 2024 au Bousquet-d'Orb (Hérault). Trois des quatre suspects passaient en comparution immédiate ce mercredi.

Illustration gendarmerie Illustration gendarmerie
Illustration gendarmerie © Radio France - -

Une série de sept home-jackings commis entre octobre et fin janvier 2024 au Bousquet-d'Orb (Hérault) a été élucidée par les gendarmes de la brigade de Bédarieux. Quatre jeunes, dont un mineur, sont suspectés d'être rentrés en pleine nuit chez des habitants avant de repartir avec leur voiture.

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“Depuis octobre, je ne dors plus la nuit. Depuis qu'ils sont rentrés chez moi en pleine nuit, je vérifie sans cesse que mes portes et fenêtres soient bien fermées. Je ne suis pas tranquille”. Fabienne que nous appellerons ainsi, pour préserver son anonymat a été victime d'un home-jacking en octobre 2023 au Bousquet-d'Orb dans l'Hérault. Elle n'a rien vu et rien entendu. Elle dormait profondément et c'est en se levant qu’elle s’est rendu compte que sa voiture avait disparu.

Cette nuit-là, les voleurs sont rentrés chez elle et sont repartis avec la clef de son véhicule. Sa porte d'entrée n'était pas verrouillée comme chez d'autres victimes. “C'est traumatisant” raconte un autre habitant. “Chez moi, ils sont rentrés par effraction. Je n'ai rien entendu moi aussi. Avant de repartir, ils ont bu. Ils se sont servis dans le frigo. Ils ont mangé des brioches. Et ils sont partis avec du matériel informatique”.

Les suspects mangent chez leur victime pendant leur sommeil

Trois des quatre suspects étaient en comparution immédiate ce mercredi 7 février 2024 devant le tribunal correctionnel de Béziers. Le quatrième, qui est mineur, sera poursuivi devant le tribunal pour enfants. Ses complices, âgés de 18, 19 et 20 ans habitent eux aussi ce village de 1.600 habitants entre Bédarieux et Lunas. Ici, tout le monde se connaît.

Les suspects vivent encore chez leurs parents

Aucun des suspects n’est connu de la justice. Un casier vierge. Ils ont tous un point commun. Ils sont tous consommateurs de drogue. “Vous leur donneriez le bon Dieu sans confession. Ils ont une gueule d'ange” confient à France Bleu des proches des victimes. D'apparence, les prévenus n'ont en effet pas vraiment la tête du grand délinquant et pourtant, même s’ils font plus jeune que leur âge. Ils n'ont pas manqué pour autant de sang-froid et d’audace pour rentrer en pleine nuit chez leurs victimes endormies. Trois d'entre elles assistaient à l’audience.

Ces jeunes risquent jusqu'à 10 ans de prison pour cambriolages en réunion, destruction de voitures par incendie, vols de matériel informatique et téléphonique et détention d'armes.

"Heureusement que les gendarmes vous ont rapidement démasqués"

D'importants moyens ont été mis en place dès l'automne dernier par les gendarmes après les premières plaintes. “Autant de faits en si peu de temps déplore le parquet de Béziers. Le dernier, c'était le 31 janvier. Mais heureusement que les gendarmes ont mis un terme à vos agissements. À quel moment seriez vous arrêtés ? Évidemment, il y avait un besoin d'argent pour votre financer votre consommation personnelle. Avez-vous seulement pensé aux conséquences" déplore le ministère public qui demande un mandat de dépôt en attendant la tenue de leur procès à la fin du mois de février.

Des voitures incendiées après avoir été dérobées

Les suspects ont en effet tous ont demandé un délai supplémentaire pour préparer leur défense. Deux d'entre eux ont passé finalement leur première nuit en prison. Le tribunal a donné raison au ministère public. Le troisième, 18 ans, moins impliqué, a  été en revanche relâché, et placé sous contrôle judiciaire en attendant son jugement, mais il a interdiction de se rendre chez lui, au Bousquet d'Orb.

Aucune excuse, aucun message de sympathie

Les victimes devront donc revenir elles aussi. Certaines ont l'intention de prendre un avocat pour réclamer un préjudice moral “Aujourd'hui, nous attendions des explications. Nous ne les avons pas eues”. Pas d’explication et aucune excuse. Aucun des jeunes n’a eu un message de sympathie à leur attention. Se sont-ils seulement rendus compte de la gravité des faits ?

Le fond du dossier n'a pas été abordé au cours de cette audience publique. Mais certains véhicules dérobés ont été incendiés, près du Bousquet. “Je comprends mieux pourquoi”, explique un des propriétaires. “Mon véhicule a été identifié à Montélimar (Drôme) après avoir forcé une barrière de péage. Les trois occupants n'ont pas été identifiés m’a expliqué un enquêteur. Ils étaient trois à bord et tous cagoulés. Maintenant je comprends mieux, parce que le père de l'un des suspects habite Montélimar. Il voulait certainement voir sa famille”.

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