Une pétition fantôme à Vierzon

Elle fait beaucoup parler cette pétition, mais personne ne l'a encore vue, rue de Tours.  Il faut dire que la vague de cambriolages a pris fin depuis que la police a renforcé les patrouilles. Les forces de sécurité ont procédé à 16 interpellations depuis la fin du mois de novembre. A chaque fois, des mineurs issus de familles plus ou moins marginalisées.

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Officiellement, aucun cambriolage n’a été enregistré depuis le 8 février. Reste que ces multiples vols et incivilités depuis le mois de novembre, ont laissé des traces. Beaucoup d’habitants auraient pu signer cette pétition. Certains ont été cambriolés, d'autres connaissent des victimes. Dans le viseur, quelques jeunes déscolarisés pour la plupart. Certains habitants n’hésitent pas à parler d’impunité car si des interpellations ont eu lieu, aucune condamnation n'est encore tombée.

Dans les faits, il semble qu’un grand frère sorti de prison l’été dernier, ait entrainé les plus jeunes sur ses pas. Les pouvoirs publics ont pris la mesure de la situation, estime le sous préfet. Les auteurs, mineurs pour la plupart, seront convoqués devant un juge qui pourrait prononcer des mesures éducatives. "On ne va quand même pas mettre un mineur en prison pour le vol d'une tondeuse !" explique Eric Boucourt, sans vouloir se substituer à l'autorité judiciaire. Le sous-préfet, et le député-maire, estiment qu'il faut aussi travailler à long terme en proposant à ces familles de quitter leurs taudis. Cela passera par la construction d'un habitat adapté pour donner de nouveaux repères et restaurer l'autorité parentale, dont le défaut est à l'origine de la majorité de ces soucis. Une partie des objets volés est toujours au commissariat dans l’attente de retrouver les propriétaires.