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Une assistante maternelle de Friville-Escarbotin condamnée pour des coups et des insultes sur un enfant de deux ans

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Le tribunal correctionnel d'Amiens a condamné ce mercredi 20 mars une assistante maternelle et son mari à 18 et 10 mois de prison avec sursis, pour des violences verbales et physiques sur un enfant de deux ans. Ils ont aussi l'interdiction d'exercer un métier en lien avec des enfants.

Illustration du tribunal d'Amiens. Illustration du tribunal d'Amiens.
Illustration du tribunal d'Amiens. © Radio France - Pierre-antoine Lefort

Le tribunal correctionnel d'Amiens vient de condamner ce 20 mars une assistante maternelle de Friville-Escarbotin, ainsi que son mari, à respectivement 18 et 10 mois de prison avec sursis. Le couple est reconnu coupable d'avoir été violent verbalement et physiquement à l'endroit d'un enfant de deux ans. Il a 10 jours pour faire appel.

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Un enregistrement accablant

C'est un micro caché dans un doudou par la mère du jeune garçon qui a permis de révéler la maltraitance, en septembre 2023, après plusieurs mois de doutes. Cet enregistrement d'une journée fait état d'insultes ("mongol", "abruti"), de menaces ("tu vas bouger") et de propos humiliants à l'encontre de l'enfant incapable de parler, lancés aussi bien par l'assistante maternelle que par son mari. Des bruits laissent aussi penser à des coups, notamment avec une télécommande de télévision.

Le couple reconnaît avoir tenu ces propos et avoir porté des coups le jour de l'enregistrement, mais nie l'avoir fait avant. Leur avocate Me Valérie Muselet évoque "un fait isolé" en 17 ans de métier. Les enquêtes de voisinage, chez d'autres parents et les rapports d'agrément de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) n'ont pas fait apparaître d'autres problèmes.

À l'audience, le couple s'est retrouvé incapable d'expliquer cette maltraitance. Le procureur a chargé une nounou qui a "manqué à ses obligations de soin, d'éducation et de protection" et requis 8 mois de prison avec sursis à son égard, 6 mois pour son mari. Le tribunal est donc allé au-delà, à la satisfaction de l'avocat des parties civiles, Me Jérôme Crépin : "On est dans un cas de déshumanisation, mais de grande dignité de la part de mes clients, qui ont fait confiance à la justice". Le couple de prévenus écope également de l'interdiction d'exercer un métier en lien avec des enfants, de 5.000 euros de dommages et intérêts pour l’enfant et 1.500 euros pour chacun des parents.

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