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Un soutien des gilets jaunes au tribunal pour outrage et menace de mort contre la préfète de l’Ardèche

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Cet ardéchois qui se dit soutien des gilets jaunes comparaissait ce mardi à privas pour outrage et menace de mort contre la préfète de L’Ardèche dans un livre qu'il a écrit. A la sortie du tribunal il a été placé en garde à vue pour une lettre d'insulte envoyée à la préfète ces derniers jours.

 Le Palais de Justice de Privas
Le Palais de Justice de Privas © Radio France - Nathalie de Keyzer

Cet infirmier psychiatrique de 41 ans est né a Aubenas, mais il vit et travaille en Suisse depuis 20 ans. L'an dernier en revenant voir sa grand-mère en Ardèche il découvre le mouvement des gilets jaunes, et va passer du temps avec eux sur le rond point de Millet à Aubenas. L’homme affirme qu'il a écrit son livre baptisé "journal des barricades" pour montrer qu'il pouvait "sortir quelque chose de beau de ce mouvement".  Il le publie à compte d'auteur, 150 exemplaires dont quelques uns se retrouvent en vente dans un bureau de tabac. 

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Un gilet jaune signale le livre à la gendarmerie

C’est là que l'un des gilets jaune ardéchois découvre l'ouvrage et le porte à la gendarmerie en signalant le contenu outrageant et menaçant dans lequel lui ne se retrouve absolument pas. Le parquet de L’Ardèche poursuit l’auteur pour provocation au crime, menace de mort et outrage à l'encontre de personne dépositaire de l'autorité publique.  C'est pour ces faits là que l'infirmier-auteur était jugé ce mardi après-midi à Privas. 

Addictions et exutoire

Lors de son procès il a reconnu qu'il avait certaines addictions : alcool, médicaments et par le passé des drogues. L'expert psychiatrie parle lui d'une personnalité "paranoïaque incapable d'auto-critique et mégalomane". Devant le président du tribunal qui cite ses phrases incitant à "tuer des flics" l'auteur ardéchois assure que ce n’est que "l'expression de sa liberté d'expression" et que son livre est une"oeuvre d'art". Le magistrat souligne que cela ressemble davantage à un exutoire. 

Nouvelle lettre d'insulte et garde à vue à la sortie du tribunal  

Pour le parquet pas question de se livrer à une critique littéraire: " on est pas là pour juger de la qualité artistique de ce journal mais bien parce que certains propos tombent sous le coup de la loi". Le procureur demande quatre mois de prison avec sursis et deux mille euros d'amende. Le jugement sera rendu le 5 novembre prochain. Mais d'ici là l'auteur ardéchois sera peut-être à nouveau poursuivi pour des outrages contre la préfète. Car l’homme a été placé en garde a vue dès la sortie du palais de justice pour s'expliquer sur une lettre outrageante qu'il a envoyé ces derniers jours à la représentante de l’Etat dans le département. Un courrier au style littéraire douteux dans lequel il outrage à nouveau Françoise Souliman.

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