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Un maire girondin risque 3.000 euros d'amende pour avoir appliqué le principe de précaution

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Daniel Amblevert, maire de Sainte-Florence, une petite commune de l'Entre-deux-mers, au sud de Bordeaux, saura le 17 février si la cour d'appel de Bordeaux confirme la relaxe ou le condamne dans cette affaire qui remonte à l'automne 2011. Il avait décidé de faire curer un fossé, sans autorisation administrative, suivant le principe de précaution, selon lui, pour éviter des inondations.

Maires et agriculteurs sont venus soutenir le maire de Sainte-Florence
Maires et agriculteurs sont venus soutenir le maire de Sainte-Florence © Radio France

Daniel Amblevert est apparu visiblement tendu à la barre. Il a répété qu'il y avait un péril d'inondation, et qu'il avait appliqué le principe de précaution.

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"Je suis complètement brisé, je ne pensais pas que quand on avait fait le bien, on pouvait se retrouver comme un vulgaire délinquant. J'ai fait ce que ma fonction de maire me demandait. J'ai surtout fait ce que ma conscience me demandait."
— Daniel Amblevert, maire de Sainte Florence

C'est le parquet, avec l'association environnementale la Sépanso, qui avait fait appel de la relaxe prononcée en première instance en avril dernier. L'avocat général a demandé une peine d'amende d'au moins 3.000 euros . Il y avait du monde ce mardi devant le tribunal de Bordeaux.

Le comité de soutien du maire de Sainte-Florence s'était mobilisé : 200 personnes rassemblées , des agriculteurs, et beaucoup d'élus, surtout des maires des petites communes, ainsi que Florent Boudié, le député PS du secteur, ou bien Gérard César le sénateur-maire UMP et président de l'association des maires de Gironde. Ils sont venus dire qu'il y a parfois un décalage entre la réalité du terrain , le bon sens, et la loi.

Jack Allais, ex-policier, et tout nouveau maire de Saint-Quentin-de-Baron entre Branne et Créon, est venu soutenir "son ami". Il a même témoigné à la barre. Etre maire aujourd'hui selon lui, c'est être en première ligne, et il ne faut pas s'étonner d'une crise de vocation des élus.

"Il aurait fallu attendre qu'il se passe quelque chose. Ça n'est pas acceptable, on est là pour agir."
— Jack Allais, maire de Sanit-Quentin-de-Baron

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La cour d'appel de Bordeaux rendra sa décision le 17 février prochain.

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