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Un gendarme du GIGN jugé pour avoir tué Henri Lenfant d'une balle dans la nuque

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Un gendarme du GIGN est jugé devant la cour criminelle du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, à partir de ce lundi. Pendant une interpellation à Fouquières-lès-Lens, en septembre 2018, le gendarme de 44 ans a ouvert le feu et tué Henri Lenfant, 23 ans, d'une balle dans la nuque.

Le procès doit durer quatre jours. Le procès doit durer quatre jours.
Le procès doit durer quatre jours. © Radio France - Romane Porcon

C'est un évènement extrêmement rare. Un gendarme du GIGN est jugé à partir de ce lundi devant la cour criminelle du Pas-de-Calais, à Saint-Omer. L'agent de 44 ans est accusé de "violences par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner".

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Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, il participait à une opération destinée à interpeller trois hommes soupçonnés d'une série de cambriolages, à Fouquières-lès-Lens. L'intervention a abouti à la mort d'Henri Lenfant, 23 ans, tué par ce militaire.

Une balle dans la nuque

Au cœur de ce procès : les circonstances de cette interpellation. Ce soir de septembre 2018, une opération est menée, de nuit, à côté de l'aire d'accueil de gens du voyage où vivait la victime. Deux parkings sont surveillés par deux équipes du GIGN, six hommes à chaque fois. Le top pour l'interpellation est donné, trois suspects sont à bord de la voiture. Un est interpellé, un autre s'échappe et ne sera jamais retrouvé. Le troisième, Henri Lenfant, reste dans la voiture, au volant.

Il est cerné, il y a des sommations. Un homme du GIGN ouvre la portière passager, enclenche le frein à main mais malgré cela, la voiture avance. La scène est confuse, tout va très vite. "On met en danger des militaires" insiste l'avocat de l'accusé, qui va plaider la légitime défense, pour expliquer ce tir du gendarme, qui atteint Henri Lenfant à la nuque. Le jeune homme n'était pas armé.

Les proches de la victime, de leur côté, attendent une condamnation. Depuis 6 ans, la famille Lenfant n'a jamais cessé de se battre pour qu'Henri ne soit pas oublié, avec des marches blanches, des posts sur les réseaux sociaux, et un mot d'ordre : "Justice pour Henri". Pour son père, Georges Lenfant, ce procès est un "soulagement, car la justice va enfin pouvoir faire son travail".

Le procès devant la cour criminelle, composée de magistrats professionnels, sans jury populaire, doit durer jusqu'à ce jeudi. Le militaire encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

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