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Le propriétaire du chenil clandestin démantelé au Bosc jugé pour acte de cruauté envers les animaux

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Un chenil avec 18 chiens maltraités a été découvert la semaine dernière au Bosc (Hérault). La SPA a récupéré les animaux pour les soigner, le propriétaire va être jugé en février 2017 pour acte de cruauté.

Le chenil a été découvert par les pompiers
Le chenil a été découvert par les pompiers - Daniel Guibal

Le propriétaire du chenil s'était présenté de lui-même jeudi à la gendarmerie de Lodève.

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Il a expliqué qu'il s'était laissé dépasser par le nombre de chiens à gérer.

Le chenil a été démantelé vendredi matin, ce sont les pompiers qui l'ont mis au jour en luttant contre l'incendie non loin de là. Le propriétaire du chenil clandestin du Bosc, un chasseur, était convoqué à la gendarmerie de Lodève  jeudi dernier . Il s'est donc expliqué après la découverte et le démantèlement de son chenil, sur le hameau de Laulo.

Dans un premier temps, cet homme, âgé d'une trentaine d'années, avait signalé qu'il récupérait des chiens abandonnés, des chiens de chasse, griffons, briquet de pays, bleus de Gascogne. Il va être poursuivi pour actes de cruauté envers les animaux, jets de cadavres d'animaux et pollution d'une rivière.

"C'est de la maltraitance par négligence."

Catherine Villeneuve, soigneuse à la SPA de Villeneuve-lès-Maguelone a accueilli les 18 chiens, dont certains dans un état sanitaire très dégradé. "On a qu'une envie, c'est de les laver, y en a qui ont des colliers entiers couverts de tiques, des maladies de peau, certains avec des plaies, c'est de la maltraitance par négligence. Il faut d'abord qu'un vétérinaire vienne faire les constatations avant de pouvoir réellement nous en occuper".

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Il a fallu créer des abris de fortune, désinfecter les plaies et séparer les chiens qui se sont mis à se battre.

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"De la nourriture avariée, des enclos trop petits, des animaux parasités."

Les services vétérinaires de la DDPP, Direction Départementale de la Protection des Personnes ont transmis un PV, avec le constat de deux types de délits : actes de cruauté et atteinte à l'environnement (pour la pollution dans la rivière).

Catherine Mérous : "Les animaux étaient hébergés dans des endroits qui n'étaient pas adaptés, une alimentation constituée essentiellement de déchets stockés dans des sacs poubelle à température ambiante en état de putréfaction, de l'eau croupie, des enclos de taille insuffisante. Les animaux étaient maigres, parasités et couverts de gale. On peut au minimum parler de maltraitance, mais on est à la limite d'actes de cruauté".

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"On a trouvé un charnier."

Le maire du Bosc, Daniel Guibal a décidé de se porter partie civile, écœuré par ce qu'il a vu : "Quand je suis arrivé, on a découvert un chien avec des plaies importantes qui a sûrement la gale, il ne bouge pas. Des puces, des tiques. Y avait des grandes bennes où on a trouvé des viscères récupérées dans les boucheries pour nourrir les bêtes. Et puis on a trouvé un charnier, des chiens jetés dans un ruisseau, où il y a des pêcheurs et des baigneurs".

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"Beaucoup de chasseurs confient leur chien à n'importe qui"

Annie Benezech, présidente de la SPA, est elle aussi très en colère. Pour elle, ce type de chenil n'est pas rare, c'est un système : "Il y a beaucoup de chasseurs qui confient leur chien à n'importe qui, des chenils clandestins qui ne sont pas déclarés, ils les laissent à des gens qui ne savent pas s'en occuper.

Quand ce n'est pas la période de chasse, ils n'en veulent pas chez eux, car ils ne sont pas socialisés, ils ne sont pas propres, ils ne sont pas approchables. J'en ai ras le bol, car nous ne sommes pas une poubelle, et les chiens qui souffrent, on en a ras le bol !"

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