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Un an après le double meurtre à Izon, aucune avancée et des habitants inquiets

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Le 14 décembre 2019, à Izon, dans le Libournais, un couple de quinquagénaires était tué de nombreux coups de couteau, la femme violée. Un an après, aucun suspect n'a été identifié. Et dans la petite ville de 6 000 habitants, le crime reste gravé dans les mémoires.

La gendarmerie n'a toujours annoncé aucune avancée dans l'enquête sur le meurtre des Muller. La gendarmerie n'a toujours annoncé aucune avancée dans l'enquête sur le meurtre des Muller.
La gendarmerie n'a toujours annoncé aucune avancée dans l'enquête sur le meurtre des Muller. © Maxppp - PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

C'est l'un des crimes les plus sordides commis en Gironde ces dernières années. Le meurtre de Jean-Claude et Sylviane Muller, ces quinquagénaires tués chez eux, dans la soirée du 14 décembre. Le couple avait été découvert égorgé, leurs corps lardés de dizaines de coups de coups de couteau. L'autopsie a également révélé que Sylviane Muller avait été violée. Un crime toujours non résolu. Malgré un appel à témoins lancé au mois de juin 2020, aucun suspect n'a été interpellé, la maison du drame est toujours sous scellés. 

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Et l'approche du 14 décembre ne devrait pas bouleverser cet état de fait. Ce 15 décembre, une marche blanche sera organisée par la famille du couple entre la maire et le domicile du couple, a confirmé une des filles, même si les avocats de la famille Muller n'ont pas souhaité répondre aux questions de France Bleu Gironde. Et ni le parquet, ni les gendarmes ne souhaitent communiquer sur une instruction en cours. Un manque de communication, et l'absence d'interpellation significative, qui peut inquiéter certains habitants. 

Un an après, la maison des Muller est toujours sous scellés.
Un an après, la maison des Muller est toujours sous scellés. © Radio France - Thomas Coignac

Des voisins perturbés par le défilé de curieux 

"C'est pas très rassurant", confirme Emilie, croisée à la sortie d'un supermarché izonnais. "Normalement, tout se passe bien à Izon, c'est une ville où on est en sécurité. Pourtant, on voit que ça peut arriver partout" . "On ne s'imagine pas que cela puisse arriver sur une commune assez 'secure' comme Izon" , reprend André. Avec ce ou ces meurtriers dans la nature, Marie a même "mis des alarmes autour de la maison". Si certains sont inquiets, beaucoup avancent la thèse d'un acte isolé et ciblé, et donc pas dangereux pour eux. Même si aucune hypothèse, ni dans un sens ni dans l'autre, n'est retenue par les autorités. 

Les journalistes ont donné un peu trop de précisions à mon sens sur la rue

En tout cas, les habitants réussissent à parler d'autre chose, comme Marie qui "en parlait chez le coiffeur" les premières semaines après le meurtre. "On a même été voir dans les environs où ça se passait par rapport à la photo... Mais on n'a pas très bien vu". Un défilé de curieux qui n'a pas été bien pris dans les environs des lieux du crime. Une voisine reste très en colère contre "les journalistes qui sont venus et qui ont donné un peu trop de précisions à mon sens sur la rue". Elle témoigne, dans les semaines suivantes d'un quotidien devenu "très contraignant, notamment pour les enfants. Avec le passage des voitures, des curieux qui venaient, des gens qui courraient, qui allaient se promener...". 

Aujourd'hui, la peur "s'est estompée, c'est logique", selon le nouveau maire de la commune Laurent De Launay, élu au mois de juin. Celui qui était conseiller municipal d'opposition à l'époque, juge cet acte "profondément barbare, mais il n'y a pas lieu d'avoir peur". Celui qui se dit "soucieux de vérité", ne donne pas non plus de détail sur l'enquête, "par respect pour les personnes concernées. Les filles du couple savent que je suis à leur disposition". Il dit vouloir les recevoir rapidement. 

On a vendu beaucoup de journaux

Reste que personne n'a oublié comment il a appris la nouvelle le matin du 15 décembre. "On a vendu beaucoup de journaux" ce jour-là, confirme Dominique, qui gère le tabac-presse depuis 30 ans. "Dans un village comme ça, tout le monde se connait. Nous on a fait un petit peu le rôle de l'intermédiaire". Et la date anniversaire, "juste avant les fêtes en plus", conclut une habitante, va venir rappeler le traumatisme aux presque 6 000 Izonnais. 

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