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"L'expérience d'une vie" : un an après les feux en Gironde, les pompiers d'Anglet profondément marqués

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Il y a un an, débutaient les feux de la Teste-de-Buch et de Landiras. Au total, plus de 32 000 hectares de forêts sont partis en fumée entre la mi-juillet et la mi-septembre en Gironde. À Anglet, 80 pompiers de la caserne sont allés prêter main forte, l'événement les a marqués pour longtemps.

Il y a un an, le caporal Pampi Perugorria, partait sur les incendies en Gironde. Il y a un an, le caporal Pampi Perugorria, partait sur les incendies en Gironde.
Il y a un an, le caporal Pampi Perugorria, partait sur les incendies en Gironde. © Radio France - Adrien Michaud

Des flammes de plusieurs mètres de haut et des panaches de fumée visibles à des kilomètres à la ronde. Il y a un an, la Gironde s'est embrasée et plus de 32 000 hectares de forêts ont fini brûlés. Pour aider les soldats du feu girondins, 80 pompiers de la caserne d'Anglet se sont relayés pendant un mois sur place.

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Un an après, les souvenirs sont toujours aussi intenses. "Au Pays basque, on avait vécu Chiberta précédemment (NDLR, dans la forêt de Chiberta, en juillet 2020 à Anglet, un important incendie s'était déclaré), mais là, le panache de fumée était énorme. On n'était pas encore arrivé à la Teste-de-Buch qu'à 20 ou 30 kilomètres du feu, on le voyait déjà. C'est assez impressionnant, même pour nous qui sommes de la profession", raconte le capitaine Stéphane Anton, parti dès le 1er jour sur place.

"Il y avait des murs de flammes"

Le caporal Pampi Perugorria, lui, est resté trois jours sur les feux de la Teste-de-Buch : "C'était l'expérience d'une vie. Ce sont des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire tellement c'était intense. Il y avait des flammes énormes et il y avait tellement de vent, que sans mentir, je pense que les flammes devaient faire quinze mètres de haut. C'était impressionnant, je n'ai jamais vu une hauteur de flammes comme ça et il y avait des murs de flammes de 300 mètres de long."

Le brasier dans la forêt de La Teste en juillet 2022.
Le brasier dans la forêt de La Teste en juillet 2022. © AFP - Thibaud Moritz

Un élan de solidarité pour "repartir regonflé à bloc sur le terrain"

Si la monstruosité des feux reste bien évidemment dans les esprits, les pompiers gardent aussi en mémoire la gentillesse des gens. "En 25 ans de carrière, je n'avais jamais vu ça, cet élan de solidarité était incroyable. On avait de la nourriture à profusion, on était choyé et gâté. Ça permettait de repartir regonflé à bloc sur le terrain. Et inversement, quand on arrivait et qu'on avait combattu les flammes toute la nuit, on savait qu'on allait avoir un accueil merveilleux. C'était un flux incessant de véhicules, de camions, de restaurateurs qui arrivaient avec de la nourriture. C'était très bien pour nous et ça faisait forcément plaisir à voir. On est arrivé au bout grâce à cet effort commun entre les pompiers et la population", dépeint le capitaine Stéphane Anton.

Un pompier photographié dans la nuit du 15 juillet 2022 alors que le feu se propage du côté du lac de Cazaux à La Teste-de-Buch.
Un pompier photographié dans la nuit du 15 juillet 2022 alors que le feu se propage du côté du lac de Cazaux à La Teste-de-Buch. © AFP - Thibaud Moritz

Une aide plus que bienvenue, durant ces trois jours à combattre les flammes, le caporal Pampi Perugorria n'a dormi que six heures. Pourtant, "si un jour, il faut repartir, alors je repartirai, c'est sûr. Nous avons fait le maximum sur place et nous étions fiers en rentrant au Pays basque", raconte-t-il. Et fiers, ils peuvent l'être, malgré la virulence des feux en Gironde, aucun civil n'a été tué.

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