Trois corps sans vie retrouvés dans un appartement cherbourgeois : la thèse du crime conjugal privilégiée

Un drame familial d'une rare violence s'est déroulé samedi soir à Cherbourg dans un immeuble du quartier populaire des Provinces. Les corps de deux enfants et d'un homme, vraisemblablement leur père, ont été retrouvés dans un appartement en feu. Une troisième fillette est dans un état grave. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire par le procureur de la république de Cherbourg.

ⓘ Publicité

Trois enfants retrouvés blessés et inconscients

Ce sont les pompiers appelés pour un banal incendie dans un appartement qui ont fait la macabre découverte samedi en fin d'après-midi. En entrant dans le logement, ils tombent d'abord sur les corps de trois enfants inconscients et blessés à l'arme blanche. Des frères et soeurs rapidement pris en charge par les secours dans le hall de l'immeuble. Mais deux d'entre eux succombent à leurs blessures. La troisième victime, une jeune fille de 12 ans, est évacuée dans un état grave vers le CHU de Caen ou elle a été opérée. Elle était toujours dans un état grave mais stabilisé ce dimanche à la mi-journée.  

Un corps carbonisé à identifier

C'est en progressant dans l'appartement en feu que les pompiers vont tomber sur un quatrième corps, carbonisé. S'il n'a pu être formellement identifié, il pourrait s'agir du père de famille, précise le procureur de la république. Vue l'état du corps, des comparaisons ADN vont devoir être réalisés et l'identification pourrait prendre plusieurs jours. D'après les premiers éléments recueillis par les enquêteurs du SRPJ de Caen, le père de famille vivait seul depuis quelques temps. La mère de famille qui n'était pas présente dans l'appartement,  a été hospitalisée en état de choc et n'a pu être entendue pour l'instant. Son témoignage permettra peut être de déterminer le contexte dans lequel s'est noué ce drame.

Tandis que l'enquête se poursuit, des agents d'entretien étaient à l'oeuvre pour effacer les traces du drame ce dimanche matin, mais les traînées de fumée sur la façade de l'immeuble et la présence des scellés disposés sur la porte d'entrée de l'appartement attestaient de la survenue du drame.