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Sylvain Jouanneau : "Mathis n'est pas mort"

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Au procès de Sylvain Jouanneau devant les assises du Calvados, l'accusé l'assure ce mercredi après-midi, son fils Mathis, est vivant. Sylvain Jouanneau est poursuivi pour enlèvement, séquestration et menaces de mort quatre ans après la disparition de son fils, Mathis, un week-end où il en avait la garde.

Sylvain Jouanneau entre le poing levé dans la salle d'audience des assises du Calvados chaque matin.
Sylvain Jouanneau entre le poing levé dans la salle d'audience des assises du Calvados chaque matin. © Maxppp

Sylvain Jouanneau ** l'assure ce mercredi après-midi : "Mathis n'est pas mort" * . Près de quatre ans après la disparition du petit Mathis près de Caen, Sylvain Jouanneau est jugé pour enlèvement de mineur, séquestration et menace de mort* . Ce mercredi, c'est le troisième jour du procès qui doit se terminer demain devant la cour d'assises du Calvados.

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Sylvain Jouanneau plein d'applomb qui va même jusqu'à affirmer qu'il a eu des nouvelles de Mathis en prison. Et son attitude exaspère parfois la cour. D'un côté, il fait des révélations à prendre avec précautions : Mathis serait à l'étranger, sous une nouvelle identité, converti à l'islam. L'accusé prétend aussi qu'il a eu des nouvelles de l'enfant depuis qu'il est en prison et qu'il va bien.

"Il est comme sa mère, je voudrais qu'il soit différent, mais j'en ai fait le deuil. Mathis, enfant de la haine et du mensonge."

Mais **comment le croire ** alors que parmi les nombreux éléments qui ont été évoqués ce mercredi, il y en a un qui ressort tout particulièrement et qui fait peur sur le sort de Mathis. C'est une conversation que Sylvain Jouanneau a eu sur internet avec son ex-compagne alors qu'il était en prison nourrit toutes les inquiétudes. "Tout le monde me croit gentil, mais faut pas me prendre pour un con " écrit-il. Il fait allusion à la série Dexter  et à propos de Mathis : "Il est comme sa mère, je voudrais qu'il soit différent, mais j'en ai fait le deuil. Mathis, enfant de la haine et du mensonge. " Des propos qui inquiètent de plus en plus la mère de Mathis qui est sortie de l'audience en larmes, une fois de plus.

"Mathis voulait vivre avec moi"

Sylvain Jouanneau qui lance ce mercredi matin : "Aujourd'hui ce n'est pas a moi de lancer un appel a Mathis. Il est libre de s'exprimer... " La cour d'assises est abasourdie. L'accusé l'affirme : "Mathis voulait vivre avec moi ". La présidente : "Il s'agit d'un enfant qui avait 8 ans . Ce n'est pas à cet âge qu'on peut prendre une telle décision, surtout quand les parents sont en conflit. Rien ne prouve une volonté telle que vous l'exprimez de partir et de rester là-bas. "

**Le poing levé ? Un geste synonyme de "combat" **

Sur son poing levé, la cour lui demande de s'expliquer: "Ce n'est pas une provocation, ça ne vise personne dans cette salle. C'est juste un synonyme de combat, comme on peut le voir chez les sportifs. Face a des personnes qui m'agressent, expriment des souffrances, de la peine, je préfère prendre sur moi plutôt que montrer quelqu'un qui s'écroule. Si je dois m'écrouler, ce sera ce soir dans ma cellule. "

Sur ce poing levé, le docteur Philippe Lorteau, expert psychiatre analyse "peut-être une volonté de garder un pouvoir qui pourrait lui échapper ". Pour le médecin,"les troubles de la personnalité ne sont pas une excuse. Sylvain Jouanneau avait toute sa conscience et sa lucidité au moment des faits. Pas d'abolition de son discernement. Il peut être jugé, doit répondre de ses actes. "

**Mathis a changé de nom **

Pour la première fois ce mercredi après-midi, Jouanneau s'est expliqué sur la somme retrouvée sur lui au moment de son arrestation, 8 700 euros en liquide . Il devait en consacrer 5 000 pour obtenir un faux passeport. Le passeport devait être établi a son nouveau nom. Converti à l'islam depuis 2006, il dit porter un nouveau prénom, Yacine. Et il a indiqué, sans en dire plus, que Mathis a lui aussi changé de nom.

Et de s'énerver contre la mère de Mathis :"*C'est forcément moi qui dois tout supporter mais maintenant ça suffit ! Si une personne se victimise depuis le début, c'est Nathalie. Elle est prête à raconter n'importe quoi pour avoir cette image de victime. Est-ce que Nathalie a besoin de se faire soigner ? Oui ! * "

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