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SNSM : le douloureux souvenir du naufrage mortel de 1986 dans l'Aber Wrac'h

L'accident dans lequel trois sauveteurs ont trouvé la mort en intervention, en Vendée, ravive des souvenirs douloureux, dans le nord-Finistère. En 1986, cinq marins de la station SNSM de Landeda ont péri en mer, alors qu'ils tentaient de porter secours aux occupants d'un voilier, qui s'était échoué.

Un bateau de la SNSM (photo d'illustration)
Un bateau de la SNSM (photo d'illustration) © Radio France - Pierre Berthuel

C'est un souvenir qui est encore à vif. Dans le nord Finistère, tous les marins gardent en mémoire le terrible accident qui a eu lieu en août 1986. Cinq bénévoles de la SNSM étaient mort en tentant d'aller porter secours aux occupants d'un voilier qui s'était échoué.

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L'accident qui a fait trois victimes, en Vendée, ce vendredi, vient rappeler l'engagement de ces hommes, prêts à risquer leurs vies pour sauver celles des autres. Les rescapés ont livré un récit glaçant, ce samedi, de l'intervention qui a coûté la vie à trois sauveteurs de la SNSM, pris au piège dans la coque du bateau qui s'est retourné.

Louis Le Gall, président de la station SNSM de l'Aber Wrac'h, salue le courage des collègues disparus, et dit son chagrin et le soutien qu'il apporte aux familles : "Au niveau de l'Aber Wrac'h, ce n'est pas sans rappeler 1986 et la perte de cinq équipiers, explique-t-il à France Bleu. Depuis ce drame, on n'avait pas connu de pertes si importantes dans une opération".

Un drame qui avait conduit à renouveler la flotte

A l'époque, "ce n'était pas le même type de bateaux, ajoute le marin, le drame de 86 avait secoué toute la France et avait mis en exergue que les bateaux n'étaient plus appropriés au sauvetage. Ça avait permis d'évoluer, c'est là que la nouvelle génération de bateaux a été mise en place". François Mitterand s'était déplacé dans le Finistère et une réflexion avait été engagée sur la manière d'assurer les marins, pour que les familles soient indemnisées en cas de drame.

"Ce qui marque aussi avec ce nouvel accident, c'est que le bateau (un canot tout temps) est le même que celui que nous avons, nous, dans notre station. Je connais bien ce modèle de bateaux, le notre a 32 ans aujourd'hui."

"On connait les risques, mais quand on part on n'a pas d'appréhension, on a la mission de sauvetage en tête"

"On connait les risques, on sait ce qui peut arriver, explique Louis Le Gall, mais les sauveteurs, leur rôle est d'aller sauver les gens. Ils ont montré qu'ils avaient le courage de le faire. L'accident, il peut arriver à tout le monde. Quand on part on n'a pas d'appréhension, on a la mission de sauvetage en tête. On ne pense pas au risque qu'on peut prendre. Mais la mer reste toujours plus forte que nous".

Aujourd'hui, la SNSM réfléchit à remplacer ces bateaux, par des bateaux plus rapides. C'est tout l'enjeu du financement de l'association. 

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