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Quadruple assassinat à Perpignan et au Boulou : le procès de Thierry Cahuzac débute ce lundi

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Accusé d'avoir assassiné ses propres parents et ses ex-beaux-parents en août 2020, à Perpignan et au Boulou, Thierry Cahuzac, 53 ans, est jugé cette semaine par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Un procès qui s'annonce assez imprévisible vu sa personnalité et son profil psychologique.

Palais de justice de Perpignan Palais de justice de Perpignan
Palais de justice de Perpignan © Radio France - Alia Doukali

C'est un procès hors du commun qui s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Jusqu'à vendredi, Thierry Cahuzac est jugé pour un quadruple assassinat. Il est accusé d'avoir tué de sang froid ses propres parents puis ces anciens beaux-parents quelques heures plus tard, les 22 et 23 août 2020 à Perpignan et au Boulou. L'accusé, qui s'est rendu de lui-même à la gendarmerie, a toujours reconnu et revendiqué les faits. Des faits glaçants.

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L'enquête et l'instruction ont permis de retracer très précisément le parcours sanglant de Thierry Cahuzac entamé le 22 août 2020 en début de soirée. Il se rend d'abord chez ses parents dans une maison du quartier Saint-Assiscle à Perpignan. Sur place, il boit un café, discute un peu, avant de sortir un couteau et de les tuer l'un après l'autre. Il regardera sa mère agoniser tout en fumant une cigarette.

Il retourne ensuite chez lui à Villemolaque, où il passe une nuit blanche et décide d'aller au Boulou chez Georges et Michèle Bertran, ses anciens beaux-parents qu'il n'a pas vus depuis 10 ans. Il s'équipe d'une carabine et s'introduit vers 6 heures chez les retraités. Il tire sur eux dans le salon avant de les achever à l'arme blanche. Les enquêteurs relèveront 26 coups de couteau sur le corps de l'ex belle-mère. Thierry Cahuzac repart, avale des médicaments, et se rendant compte qu'il rate son suicide, se rend à la gendarmerie de Pollestres pour tout avouer.

Pour se justifier, il explique qu'il considère son père et sa mère comme de mauvais parents, ayant gâché sa vie. Quant à ses anciens beaux-parents il leur reproche notamment leur attitude pendant son divorce. Il assure qu'il a fait "justice". "Je sais à 100% que j'ai fait le bien" lâchera-t-il devant le juge d'instruction quelques jours plus tard.

Une demi-douzaine d'experts psychiatres se sont penchés sur le cas de Thierry Cahuzac au cours de l'instruction. Tous ont pointé le caractère paranoïaque de l'accusé, ses troubles du comportement et de la personnalité ainsi que sa très haute opinion de lui-même. La question de son éventuelle irresponsabilité pénale s'est d'ailleurs longtemps posée. Au final, c'est l'altération du discernement au moment des faits -et non l'abolition- qui sera retenue.

"On s'attend à tout au cours de cette audience..."

Alors quelle sera son attitude cette semaine ? "On s'attend à tout au cours de cette audience, peut-être même à des incidents (...) il est imprévisible", explique Me Matthieu Vachet, l'un des avocats des parties civiles. "Il y a bien sûr de l'angoisse", avoue Dominique Bertran, l'ancienne épouse de l'accusé. "Il va falloir tenir face à l'horreur. C'est une personne qui n'a pas de filtre, qui revendique ce qu'il a fait, donc je m'attends à une semaine très dure".

Thierry Cahuzac a renvoyé son ancienne avocate au début du mois de novembre. Il sera donc défendu par un avocat désigné d'office qu'il a rencontré pour la première fois la semaine dernière.

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