Procès de Rodilhan : prison ferme contre deux aficionados
Six et deux mois de prison ferme ont été prononcés ce jeudi à l'encontre des deux aficionados impliqués dans les heurts de Rodilhan en 2011. La décision a été rendue par le tribunal correctionnel de Nîmes.
Des peines allant jusqu'à six mois de prison ferme ont été prononcées jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes contre 18 aficionados pour les violences commises contre des militants anti-corrida, en 2011, dans les arènes de Rodilhan. Parmi les 18 aficionados qui avaient comparu les 14 et 15 janvier 2016, deux ont été condamnés à de la prison ferme : six mois pour l'un et deux mois pour le second.
Le maire de Rodilhan condamné
Plusieurs autres ont été condamnés à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à 10 mois et d'autres à des amendes, comme le maire de Rodilhan Serge Reder (1 500 euros). Serge Reder qui ne comprend pas cette sanction, il n'écarte pas de faire appel.
Un seul des prévenus, l'éleveur de taureau Patrick Laugier qui avait affirmé ne pas avoir participé aux violences, a été relaxé.
Les anti-corrida n'échappent pas aux sanctions
Un seul militant anti-corrida, Jean-Pierre Garrigues, président du Comité radicalement anti-corrida (Crac Europe), était poursuivi, en tant qu'organisateur d'une manifestation non autorisée. Absent pendant le procès et à l'annonce du délibéré, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende. Le vice-président du Crac, Roger Lahana est satisfait du délibéré même si il n’écarte pas de faire appel pour obtenir une condamnation plus lourde pour des violences inacceptables.
Le 8 octobre 2011, des dizaines d'activistes anti-corrida s'étaient enchaînés au centre des petites arènes de Rodilhan en déclenchant des fumigènes. Ils avaient été frappés alors qu'ils étaient au sol, entravés, et avaient été évacués avec brutalité par des aficionados venus assister à la finale de "Graine de Toreros".
Six mois fermes pour le plus lourdement condamné
L'aficionado le plus lourdement condamné, (il avait utilisé une lance à incendie dans le conduit auditif d’un anti), écope de six mois fermes. "C’est la corrida qu’on a condamné", estime Roger Savarin.
Bientôt derrière les barreaux ?
C’est l’avocat Nîmois Ludovic Para qui assurait la défense de la majeure partie des prévenus. Même si il y a eu des peines de prison ferme, elles sont inférieures aux réquisitions.
Retour sur les grandes étapes de ce procès
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