Procès de l'affaire Alexandre Junca : pourquoi Ducos ne risque que trois ans de prison

Parmi les quatre accusés de cette terrible affaire, il y a un personnage qui tranche dans le décor. Il y a Baehrel, Camy et Ennajah, des marginaux du centre ville de Pau, et Claude Ducos. Le retraité de Cabidos a 77 ans aujourd'hui, 72 au moment des faits. C'est un vieux garçon qui cachait son homosexualité à sa famille et son entourage de Cabidos. On le soupçonne d'avoir débarrassé les trois autres du cadavre d'Alexandre en l'emportant et en le découpant. Il incarne l'horreur de ce dossier. Et pourtant, s'il est condamné, puisqu'il nie et plaide l'acquittement, il ne risque que trois ans de prison. C'est une "originalité" du code pénal français.

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Un an de prison pour découper un cadavre

On comprend avec cet exemple que le droit et la morale sont deux choses différentes. Porter atteinte à l'intégrité d'un cadavre c'est un an de prison maximum et 15 000€ d'amende . Si on dissimule ce cadavre, on passe à deux ans. Si Claude Ducos risque trois ans c'est pour non dénonciation de crime. Comme il a déjà effectué 15 mois de prison préventive, si il va en prison à la fin du procès, ce ne sera que pour quelques mois.

Le plus sordide du dossier

Et pourtant, c'est ce qu'on lui reproche qui rend cette affaire particulièrement difficile. Mickaël Baerhel, le meurtrier présumé a tenté de le joindre toute la nuit. Il raconte que le lendemain, Ducos est venu avec sa 605, charger le corps d'Alexandre. Un véhicule qu'il a fait détruire par la suite. Dans la nuit du 16 au 17 juin, Baerhel raconte qu'avec Ducos, ils sont allés se débarrasser du corps découpé en morceau dans le gave à Pau, rue Amédée Roussille à hauteur du lavoir, près du pont du 14 juillet. Une version conforme à l'activité des différents téléphones portables.

Début de l'audience à 9 heures.

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