Opération anti-squat des agents de la sureté résidentielle quartier Lemasson à Montpellier

Vous les avez peut-être vus patrouiller dans votre cage d'escalier. Depuis le 20 octobre 2023, une vingtaine d'agents de tranquillité veille au quotidien sur la sécurité des habitants d'une trentaine de résidences sociales à Montpellier et dans la métropole, pour les bailleurs sociaux ACM Habitat, CDC Habitat, FDI Habitat, Erilia et SFHE. Ces agents ont désormais le droit de verbaliser dans trois villes de France : à Paris, Toulouse et Montpellier depuis fin mars 2024. France Bleu Hérault les a suivis ce mercredi 10 avril quartier Lemasson à Montpellier.

ⓘ Publicité

Gilet pare-balle sur le dos avant une opération anti-squat quartier Lemasson à Montpellier. "Ouvrez Madame, c'est la sureté résidentielle" tonne un agent en tambourinant à la porte. La sureté résidentielle, ce sont ces agents appelés par les bailleurs sociaux pour sécuriser une résidence. Cela fait cinq mois qu'ils patrouillent dans la métropole, et pour Gary (prénom d'emprunt), le chef de groupe, c'est plutôt une réussite : "les locataires sont assez contents de notre présence, déclare-t-il. Certains prennent contact avec nous pour nous faire part de leur avis et pour la majorité, ils sont plutôt satisfaits de nos interventions."

Plus de 80 opérations anti-drogue

Plus de 80 opérations anti-drogue depuis octobre, mais aussi des mesures dissuasives pour limiter les dégradations dans les quartiers dits sensibles. "C'est devenu vraiment un quartier infernal, c'est bien dommage, regrette Nadia, 37 ans. C'est une bonne chose que ces agents viennent patrouiller, mais d'un autre côté, cela veut bien dire que nous sommes en insécurité. Peut-être qu'il faudrait qu'ils repassent un peu plus. Dans un premier temps, apaiser les choses, et par la suite, voire s'il y a un côté mélioratif. Mais si vous me demandez si entre le mois d'octobre et aujourd'hui, il y a eu une amélioration, la réponse est non."

Une vingtaine d'agents de tranquillité supplémentaires sera recrutée à Montpellier d'ici à la fin de l'année 2024. Steve Lefebvre, le directeur général du GSRI (Groupement de sureté résidentielle interbailleur) est surtout inquiet par les trafics de drogues dans ces résidences : "ce qu'on a pu constater, ce sont effectivement des produits stupéfiants stockés dans les gaines techniques des bailleurs. Quand on voit cela, on appelle la police nationale, qui vient ensuite saisir cette drogue. Cela arrive souvent depuis que nous intervenons, et c'est assez inquiétant puisqu'on retrouve des packagings de paquets de gâteaux, des bonbons Haribo. Ce qui me fait peur dans tout cela, ce sont les enfants qui trainent dans les cages d'escaliers et qui croient que ces paquets sont des sucreries, alors qu'en fait, c'est de la drogue. Ce serait désastreux."