"On se sent abandonné" témoigne la mère d'un jeune abattu à Avignon

Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2022, deux jeunes sont visés par une rafale de Kalachnikov près d'un point de deal au pied d'un immeuble du quartier Saint-Jean à Avignon. Le premier est âgé de 22 ans, le deuxième a 18 ans. Ce dernier s'appelait Yacine Azizi. Quatorze mois après les faits, la famille du jeune homme exprime sa colère. Elle demande un rendez-vous au juge d'instruction en charge de l'enquête. "La justice n'avance pas. J'ai le sentiment qu'on ne reconnaît pas le meurtre de mon fils", s'insurge la mère de Yacine Azizi.

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L'absence de réponse ou d'information sur l'enquête empêche cette maman de faire son deuil : "je ne dors pas la nuit. Le moindre pétard me donne l'impression que ça recommence." Le sentiment est partagé par la grande sœur de la victime. "C'est mon seul frère, c'était toute ma vie. Je me retrouve toute seule, je n'ai plus personne à qui parler, à qui me confier. Aujourd'hui, je ne peux plus attendre. Jusqu'ici, j'ai été patiente", explique-t-elle.

Le silence des enquêteurs

"On se sent abandonnés dans cette histoire", lâche la mère de Yacine Azizi qui a parfois passé des journées entières au commissariat d'Avignon pour tenter de rencontrer les enquêteurs. Elle souhaite simplement savoir si les investigations avancent ou non. "Je veux qu'on me rassure et qu'on m'assure que l'enquête sera menée jusqu'au bout", insiste-t-elle. La famille assure qu'une trace ADN a été retrouvée sur le bouchon de carburant de la voiture volée d'où sont partis les tirs dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2022.

Yacine est, en tout cas, décrit comme un jeune homme "courageux et amoureux", consommateur de drogue mais il n'avait pas de lien avec les trafics assure sa sœur. "Quoi qu'il arrive, je ferai bouger les montagnes pour mon fils parce que le manque de mon fils personne me le rendra", conclut la mère de famille. Une manifestation est envisagée en février.