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Mort de Thomas à Crépol : neuf suspects mis en examen, six en détention provisoire dont deux mineurs

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Une semaine après le drame de Crépol (Drôme) et la mort de Thomas, neufs suspects ont été déférés ce samedi pour meurtre en bande organisée. Le procureur de la République confirme un déchainement de violences mais l'auteur du coup mortel n'est pas formellement identifié.

Une marche en hommage à l'adolescent poignardé a eu lieu dans Romans-sur-Isère Une marche en hommage à l'adolescent poignardé a eu lieu dans Romans-sur-Isère
Une marche en hommage à l'adolescent poignardé a eu lieu dans Romans-sur-Isère © Radio France - Damien Triomphe

Au lendemain des obsèques de Thomas poignardé à mort à la sortie d'une fête de village à Crépol (Drôme) dans la nuit du samedi au dimanche 19 novembre, les suspects ont été présentés au parquet de Valence ce samedi 25 novembre en début d'après-midi à l'issue de leur garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte et deux juges d'instruction ont été saisis en raison de la gravité et de la complexité de cette affaire. Neuf suspects ont été mis en examen, six d'entre eux ont été placés en détention provisoire dont deux mineurs. Trois autres dont un mineur ont été placés sous contrôle judiciaire.

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"À ce stade, l'élucidation des faits commis à Crépol n'est pas achevée" précise le procureur de la République dans un communique ce samedi soir. Laurent de Caigny met en garde à propos des "dénonciations sans preuve", "spéculations ou interprétations hâtives dont nombre circulent dans l'opinion publique."

La conférence de presse du procureur de la République de Valence, dimanche soir.

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L'auteur du meurtre n'est pas identifié formellement

Le Romanais de 20 ans, initialement désigné comme l'auteur du coup mortel, en possession au moins d'un couteau ce soir-là, ne peut pas être mis en cause avec certitude car il n'a pas été reconnu lors de l'identification. Qui est le meurtrier présumé ? La question reste ouverte car plusieurs des suspects ont porté des coups de couteaux. Aucun ne le reconnait.

La première bagarre à cause d'une coupe de cheveux

Sur le déroulé des faits, plusieurs des jeunes mis en cause étaient arrivés un peu plus tôt dans la soirée et se trouvaient dans la salle de bal. À l'origine du déchainement de violences, il y a "une altercation pour un motif futile" explique Laurent de Caigny, "selon certains, elle serait liée à une remarque sur la coupe de cheveux" de l'un des suspects. Il serait alors sorti avec celui qui l'aurait importuné, clairement dans l'intention de se battre.

La soirée se terminant, les participants sortent. C'est à ce moment-là que des témoins citent l'arrivée d'un ou deux véhicules avec plusieurs personnes à bord. Ces individus "extérieurs à Crépol" sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteau, jetant des pierres ou des barrières. Neuf témoins sur les 104 auditionnés entendent des propos hostiles "aux Blancs". Le groupe hostile s'enfuit en voiture. Des parents venant chercher leurs enfants voient un individu à bord d'un véhicule exhibant une arme à feu et tirant plusieurs coups de feu.

De nombreux chefs de mises en examen

Sur les suites judiciaires, il y avait en réalité dix gardes à vue car une 10e personne s'était présentée d'elle-même à la gendarmerie pour expliquer sa présence à Crépol ce soir-là. Un des gardés à vue originaire de Toulouse a été remis en liberté sans poursuite. Les neuf autres sont mis en examen, pour différents chefs dont meurtre en bande organisée, mais aussi tentatives de meurtres en bande organisée en raison des atteintes au thorax pour les trois blessés graves et violences volontaires commises en réunion avec usage ou sous la menace d'armes. En revanche, la préméditation et le mobile raciste n'ont pas été retenus à ce stade de la procédure car "les éléments recueillis ne sont ni suffisants, ni déterminants juridiquement".

Beaucoup d'affirmations fausses sur les réseaux sociaux

Maître Guillaume Fort insiste sur le fait qu'au moins l'un de ses clients a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. "A la lecteur de la procédure, il est possible d'indiquer que de nombreuses affirmations péremptoires parfaitement erronées ou des contre-vérités ont été avancées dans des tribunes politiciennes ou sur les réseaux sociaux. Il est nécessaire de rappeler le principe essentiel en droit pénal français qu'est la présomption d'innocence."

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