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Meurtre du Vieux-Tours : difficile d'expliquer le passage à l'acte de l'accusé

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Deuxième journée du procès de Théophile Duhamel, devant les Assises d'Indre-et-Loire, ce mardi. Le tribunal va entendre la mère de l'accusé, qui est convaincue de l'innocence de son fils, dont le passage à l'acte est difficilement explicable.

La cour d'assises d'Indre-et-Loire
La cour d'assises d'Indre-et-Loire © Radio France - Boris Compain

Théophile Duhamel, apprenti-cuisinier de 23 ans est poursuivi pour "coup mortel" sur Magatte Gueye. Ce marginal sénégalais de 22 ans a été poignardé devant une supérette, rue des Halles, à Tours, en 2013. Les deux hommes ne se connaissaient pas, mais la petite amie de Théophile Duhamel avait un contentieux avec Magatte Gueye, à propos d'un portable. Mardi, la cour a tenté de cerner la personnalité de l'accusé : les experts en ont fait un portrait particulièrement flatteur.

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L'accusé est décrit comme "intelligent, sensible, bien éduqué, quelqu'un qui joue les médiateurs en cas de conflit". Seule ombre sur ce tableau élogieux : ce fils de bonne famille est parfois impulsif, coléreux, supportant mal ce qu'il considère comme une injustice. On l'a d'ailleurs constaté plusieurs fois, au procès, lorsqu'il a répondu d'un ton cassant à des remarques qu'il jugeait injustifiées.

Ses valeurs morales fortes ont pu le conduire à se voir en "preux chevalier"

Comme le jour du drame, où il a abordé Magatte Gueye en lui disant "alors, on menace les jeunes filles?". Sur la vidéo-surveillance, on voit les deux hommes discuter, pendant une quarantaine de secondes, sans entendre ce qu'ils disent, et soudain Duhamel frappe une fois, au thorax, avec le couteau que cet apprenti-cuisinier a toujours sur lui.

A l'avocat des parties civiles, qui lui demande comment un non-violent en vient à poignarder quelqu'un, l'accusé répond "la peur, la violence, un réflexe"... Le policier qui a supervisé toute l'enquète ajoute une nuance : "l_a peur...et l'orgueil aussi_".

Une histoire de SMS

Avant l'altercation fatale, les deux hommes ne sont jamais vus, mais ils ont échangé des SMS. En quatre jours, la victime, Magatte Gueye, a envoyé 84 messages sur le portable qu'il a vendu à la petite amie de l'accusé. Des SMS souvent menaçants, car il y a un litige concernant cette vente. Parfois, c'est Théophile Duhamel qui répond, sans doute sur le même ton, mais ses SMS à lui ont été effacés par sa compagne.

"J'en avais marre de vivre dans la peur"

L'accusé affirme que cette histoire l'a inquiété : le fils de bonne famille, sans histoire, a eu peur de se faire tabasser par le marginal à la réputation sulfureuse. La première fois qu'ils se croisent, Duhamel réussi à l'éviter. En revanche, la seconde fois, il décide d'aller le voir "parce que j'en avais marre de vivre dans la peur".

Sur la vidéo-surveillance de la supérette, on voit les deux hommes discuter. Au bout de 48 secondes, Duhamel frappe Magatte Gueye au thorax. Le blessé s'enfuit en courant, et meurt 400 mètres plus loin. Pendant ce temps, son agresseur confie à une caissière le sac de course et le chiot que Gueye a laissé derrière lui. Duhamel affirme qu'à ce moment-là, il était convaincu que sa victime reviendrait chercher ses affaires.

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