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Nouvelle Aquitaine : l'ex-Poitou-Charentes risque de traîner un nouveau boulet

Au centre d'un nouveau conflit entre Alain Rousset et Jean-François Macaire, des contrats renouvelés juste avant la disparition du conseil régional Poitou-Charentes. Des contrats mieux rémunérés. Mais l’expédition des affaires courantes le permet-elle ? A la justice de trancher.

Les relations restent très tendues entre Alain Rousset, Président de la Nouvelle Aquitaine, et Jean-François Macaire, Président de l'ex-Poitou-Charentes
Les relations restent très tendues entre Alain Rousset, Président de la Nouvelle Aquitaine, et Jean-François Macaire, Président de l'ex-Poitou-Charentes © Maxppp -

La hache de guerre est encore loin d'être enterrée entre Alain Rousset et l'ex-Région Poitou-Charentes. Après l'épisode des 132 millions d'euros d'impayés, une décision du Tribunal administratif de Poitiers attendue dans la journée, ce lundi, pourrait bien attiser à nouveau les braises déjà bien chaudes entre les deux parties.

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Un ancien employé du conseil régional Poitou-Charentes conteste son récent licenciement et l'annulation de son contrat. Un contrat que la nouvelle région juge illégal. Comme beaucoup d'autres. Une bonne dizaine. La justice doit donc se prononcer indirectement sur cette question : l'ex Président du Poitou-Charentes Jean-François Macaire avait-il le droit de renouveler des contrats juste avant de rendre son fauteuil ? C'est tout l'enjeu du nouveau conflit qui l'oppose à Alain Rousset.

Des signatures trop tardives ?

Le Patron de la Nouvelle Aquitaine a découvert, il y a peu, que des agents contractuels, non fonctionnaires, avaient été prolongés, et augmentés, à quelques heures ou quelques jours de la fusion des Régions. Or, il affirme que Jean-François Macaire n'avait tout simplement pas le pouvoir de signer des contrats après les élections, c'est à dire entre le 13 décembre dernier et le 1er janvier, date officielle de la fusion des Régions Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes.

Je récuse totalement l’idée d’une "générosité" particulière

L'ex-Président est donc accusé entre les lignes d'avoir fait preuve de générosité avant de partir. Lui s'en défend. Ouvertement. Oui, il a bien proposé des primes mensuelles - 356 euros par exemple pour l'agent qui conteste aujourd'hui l'annulation de son contrat - Mais non, il n'y a "aucunement l'intention" de dilapider l'argent public. "Toutes les revalorisations de salaires que j’ai validées étaient parfaitement justifiées, aucune faveur n’a été accordée. Les salaires des contractuels ont toujours été évalués par comparaison avec ceux des fonctionnaires remplissant des missions équivalentes, et qui bénéficient du système d’avancement de carrière", explique Jean-François Macaire sur France Bleu.

Une manière de "rassurer le personnel"

Et quant au fait de renouveler des contrats juste avant de remettre les clés du conseil régional Poitou-Charentes, l'ancien bras droit de Ségolène Royal évoque un besoin de transparence : "les agents craignaient de se retrouver au chômage. Me reproche-t-on d’avoir une approche humaine de la relation avec les salariés ? Je la revendique, non seulement parce que je refuse que la réforme des régions les plonge dans la précarité, mais aussi parce que je suis convaincu que c’est la bonne méthode pour obtenir un engagement fort de ces salariés au service du public."

D'autres agents contractuels de l'ex-Région Poitou-Charentes ont vu leur contrat annulé par le nouveau conseil régional mais en ont accepté un nouveau, généralement mois rémunérateur et d'une durée plus courte. Seul l'agent qui a saisi la justice a refusé. D'où la perte de son emploi.

Moqueries et soutiens sur les réseaux sociaux

Ce n'est pas seulement son poste qui est en jeu devant le tribunal administratif. L'affaire revêt aussi une sacrée résonance politique. L'ex-Poitou-Charentes, tant décriée depuis des mois pour sa gestion financière sous l'ère socialiste, pourrait y laisser encore des plumes dans sa relation déjà un brin tendue avec ses voisins. Voisins géographiques comme politiques.

Pas encore jugée, l'affaire fait déjà des remous sur les réseaux sociaux. A l'image par exemple du tweet de Dominique Bussereau, Président Les Républicains du département de la Charente-Maritime.

D'autres élus, en revanche, apportent leur soutien à Jean-François Macaire. Comme le Maire de Tonnay-Charente (Charente-Maritime). "Certains aquitains veulent "ta peau " et ceci bien avant les dernières élections...Tu as toujours été un homme intègre, ne change rien, tu as tout mon soutien", commente Eric Authiat.

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