Le procès de Matthieu pose la question du suivi des jeunes délinquants sexuels

La cour d’assises d’appel de Riom est au troisième jour du procès de Matthieu. Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 20 ans, comparaît pour le viol et le meurtre de la jeune Agnès Marin en 2011 au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, mais aussi pourle viol d’une autre jeune fille dans le Gard en 2010. Matthieu était mineur au moment des faits, le procès se tient donc à huis-clos .

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Lors du premier procès devant la cour d’assises des mineurs du Puy-en-Velay en juin 2013, Matthieu avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, un verdict rarissime. C’est la première fois depuis Patrick Dils qu’une peine aussi lourde est prononcée à l’encontre d’un mineur. Patrick Dils a été innocenté en 2002 dans le double meurtre de Montigny-les-Metz. Pour les avocates de Matthieu, cette condamnation est "une peine d’élimination".

Quel avenir pour les mineurs condamnés ?

La question du devenir des jeunes délinquants sexuels devrait tenir une place importante dans les débats. Ce mercredi, la cour entend les psychiatres et psychologues qui n'ont pas repéré la dangerosité de Matthieu entre ses deux crimes. Également à la barre ce mercredi les anciens responsable du Cévenol où étaient scolarisés l'accusé et sa victime. La prévention de la récidive, la mise en place de soins, le suivi psychologique en fonction de la personnalité, c’est l’ensemble du suivi du jeune Matthieu qui doit être examiné. Lors du premier procès, des dysfonctionnements importants avaient été dévoilés. Anne Rachel Van der Horst, criminologue était ce matin l’invitée de France Bleu Pays d’Auvergne ce mercredi matin pour évoquer ce sujet.

Le verdict dans le procès de Matthieu devant la cour d’assises d’appel de Riom est attendu le 10 octobre