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Le procès de la première tentative d'évasion du centre de rétention administrative d'Olivet

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Un homme et son complice ont été condamnés par la justice pour avoir tenté de s'échapper du centre de rétention administrative d'Olivet. Une tentative d'évasion quelques jours seulement après la mise en service de ce centre.

Le centre de rétention administrative d'Olivet Le centre de rétention administrative d'Olivet
Le centre de rétention administrative d'Olivet © Radio France - François Guéroult

Un Marocain de 26 ans était jugé, ce 6 mars, devant le tribunal d'Orléans pour tentative d'évasion au centre de rétention administrative (CRA) d'Olivet. Egalement sur le banc des prévenus, son complice, un Guinéen âgé de 20 ans. Tous deux ont été condamnés à de la prison ferme.

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"Mieux vaut la prison que le centre de rétention administrative, même s'il est neuf comme celui d'Olivet" explique dans le box le Marocain qui a tenté de s'évader du centre d'Olivet le mois dernier. Pourquoi ? Parce que selon lui, il lui sera plus simple en prison de faire les démarches pour obtenir un titre de séjour. "Il est en France depuis l'âge de 6 ans, il a un enfant né en France, toute sa famille vit en France et on lui dit : dégage ! retourne au Maroc !" cela n'a aucun sens" plaide son avocat.

De la prison au CRA

Un imbroglio administratif dû au parcours chaotique du prévenu avec 11 mentions à son casier judiciaire. C'est d'ailleurs à sa sortie de prison qu'il a été placé à Olivet, il n'avait pas songé jusqu'ici à régulariser sa situation. Son complice a un peu le même profil. C'est un Guinéen de 20 ans, arrivé en France quand il était mineur lui aussi, et qui n'a plus aucune attache en Afrique. "Vous pouvez me renvoyer là-bas, je serai de retour ici dans une semaine", lance le principal prévenu.

Du CRA à la prison

Ce procès a mis en lumière la complexité de la question de l'immigration qui ne saurait se résumer à la simple construction d'un centre de rétention. L'auteur de la tentative d'évasion a été condamné à 8 mois de prison ferme, son complice à 6 mois ferme, avec un maintien en détention pour tous les deux à la prison de Saran. Des peines légèrement inférieures aux réquisitions du parquet qui avait également demandé une interdiction de séjour sur le territoire français. Demande qui n'a pas été suivie.

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