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Le procès de l'ancien directeur de la Couronnerie s'ouvre ce matin à Orléans

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Jean-François Bordat, ex-directeur de la Couronnerie, l'entreprise d'insertion de Saint-Pryvé-Saint Mesmin, comparaît pour détournement de fonds, corruption et abus de confiance. 6 autres prévenus devront s'expliquer lors de ce procès, prévu sur 2 jours, devant le tribunal correctionnel d'Orléans.

Le procès de Jean-François Bordat, ancien directeur de la Couronnerie, doit débuter ce mardi matin à Orléans Le procès de Jean-François Bordat, ancien directeur de la Couronnerie, doit débuter ce mardi matin à Orléans
Le procès de Jean-François Bordat, ancien directeur de la Couronnerie, doit débuter ce mardi matin à Orléans © Radio France - François Guéroult

C'est un procès très attendu qui s'ouvre ce mardi matin devant le tribunal correctionnel d'Orléans : le procès de Jean-François Bordat, 71 ans, ancien directeur de la Couronnerie pendant plus de dix ans, jusqu'à son licenciement pour faute grave en 2013. La Couronnerie est une entreprise d'insertion installée à Saint-Pryvé-Saint Mesmin, spécialisée dans le conditionnement et le façonnage, et qui compte 150 encadrants et 220 travailleurs handicapés. 

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Notes de frais suspectes

Jean-François Bordat sera jugé pour "détournement de fonds publics", "corruption active et passive" et "abus de confiance" pour des faits couvrant la période 2010-2013. Six autres prévenus devront aussi s'expliquer dans le cadre de ce dossier, pour lequel la Couronnerie s'est portée partie civile. Le procès est prévu sur deux jours.

Dans cette affaire, tout a commencé par un déficit : 400.000 euros en 2012, et le risque d'une cessation de paiement. Un administrateur provisoire est alors nommé et celui-ci découvre des anomalies dans la gestion et porte plainte. Une longue enquête commence, d'abord sur des notes de frais suspectes, pour des hôtels et des restaurants à Paris que Jean-François Bordat justifie par la nécessité de démarcher de nouveaux clients. Mais la facture est salée - au moins 30.000 euros - et certains choix d'établissements interrogent : le Baltimore, près de la Tour Eiffel, ou le Castille, près de la place Vendôme, un 5 étoiles.

Un véritable système de corruption ?

Les soupçons se concentrent ensuite sur certains marchés que la Couronnerie a passé avec des entreprises, pour sa restauration collective, ses espaces verts, ou lors de la reconstruction de l'établissement ravagé par un incendie en 2008. Avec à la clé, des marges qui seraient anormalement élevées pour ces entreprises, et des faveurs dont aurait bénéficié Jean-François Bordat en échange : des travaux dans sa propriété d'Ardon - entretien de son jardin, pose d'un adoucisseur d'eau - un séjour à Belle-île en mer, et même l'organisation du mariage de sa fille.

Un système de "corruption" pour lequel devront aussi s'expliquer un ancien cadre de la Sodexho (entreprise de restauration collective), un paysagiste, un architecte et trois entrepreneurs du secteur du BTP. La société Sodexho s'est elle aussi portée partie civile. Quant à Jean-François Bordat, il conteste les faits qui lui sont reprochés.

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