Le procès de l'affaire Alexandre Junca : les enjeux des quatre derniers jours
Il reste encore quatre jours d'audience à Pau, devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques pour tenter d'en savoir plus sur l'affaire Alexandre Junca. La cour attend encore beaucoup des quatre accusés.
Le procès de l'affaire Alexandre Junca reprend ce lundi matin à 9 heures. Ce sera le cinquième jour d'audience. Durant la semaine dernière, les quatre accusés ont été soumis à de longs interrogatoires, souvent très tendus. Surtout pour Mickaël Baehrel, le meurtrier présumé qui, petit à petit, précise le déroulement des faits terribles. Et pour Claude Ducos, le retraité de Cabidos, suspecté d'avoir découpé le corps de l'enfant. Lui reste campé sur ce qu'il dit depuis le début : Il n'a rien à voir avec cette histoire.
Il reste deux jours de débats à proprement parler puisque théoriquement, les plaidoiries et réquisitions débuteront mercredi matin.
Le temps presse
Le président Francis Bobille a prévenu les quatre accusés vendredi dernier : "Ça va peut être prendre des heures, mais vous allez tous devoir vous expliquer encore". Le président connait les zones d'ombre de ce dossier. Il connait aussi tous les éléments objectifs de cette enquête monstre, et notamment la téléphonie qui localise les accusés, ou qui permet de dire qui est en rapport avec qui. Alors le président ne veut pas se contenter des "peut-être" de Baehrel, et vendredi, toute la salle avait le sentiment que Baehrel avait encore d'autres choses à confier. Insuffisants aussi les "pressentiments paranormaux" d'Ennajah, et les "approximations" de Camy. Mais surtout il y a Claude Ducos. Qui nie toujours tout, sans parvenir à expliquer les indices qui l'accusent. Le président Bobille et le retraité de Cabidos ont rendez-vous en ce début de semaine. Il faut s'attendre à vivre les mêmes moments de tensions que la semaine dernière, et peut-être pire.
L'épreuve des expertises médico-légales
Lundi, on va entendre les médecins légistes. Ceux qui ont examiné le corps mutilé de l'enfant. Un moment tout aussi nécessaire que pénible, surtout pour les parents d'Alexandre.
C'est une journée très difficile qui s'annonce. Dans ce procès c'est une nécessité et j'espère que ça va réveiller les mémoires. Il va falloir que les accusés assument ce qui va être dit. — Me Emmanuelle Leverbe
Reprise des débats à 9 heures ce lundi au palais de justice de Pau.
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