Le corps du bébé retrouvé sur une plage de Saint-Tropez a été identifié

Le corps de l'enfant va être rapatrié à Imperia , à la frontière avec les Alpes-Maritimes. C'est là qu'aura lieu l'autopsie. Jeudi dernier, sa mère, d'origine russe, a avoué aux enquêteurs l'avoir noyé.

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C'est une promeneuse qui fait l'horrible découverte mardi après-midi sur cette plage de Saint-Tropez au niveau de la Pointe de la Rabiou. Le corps du bébé git sur le sable. Il est habillé. Il a de "fortes probabilités " d'être l'enfant de dix mois noyé par sa mère russe en Italie , le 11 décembre dernier.

Une enquête en lien avec les carabinieri italiens

Le procureur adjoint de Draguignan, Philippe Guémas, a confirmé qu'une comparaison devait être effectuée entre les profils ADN de la femme russe et du bébé retrouvé à Saint-Tropez pour avoir "une certitude absolue ".

"S'il y a une corrélation absolue [entre les profils génétiques], l'affaire sera réglée d'un point de vue français ", a précisé le procureur en notant qu'il s'agit "d'une affaire criminelle instruite en Italie ".

Les premières constatations

"Le vêtement que portait le jeune cadavre pourrait correspondre avec le vêtement que portait le petit enfant en Italie ", a précisé le procureur après avoir obtenu ces premières informations avec le centre de coopération policière et douanière à la frontière franco-italienne. "Il n'est pas rare que le courant ligure ramène des corps jusqu'au golfe de Saint-Tropez ", a-t-il rappelé.Selon les premières constatations des enquêteurs de la gendarmerie, il pourrait s'agir du corps d'un enfant russe de dix mois, prénommé Semyon, noyé par sa mère, Natalia Sotnikova, qui a été arrêtée jeudi dernier dans la zone d'Imperia, en Ligurie, et qui a reconnu l'infanticide.

La femme a quitté l'hôtel où elle logeait à Bordighera, elle a pris une voiture et s'est arrêtée sur la côte à Bussana. Elle a nagé dans la mer sur quelques centaines de mètres. "*Quand elle s'est rendu compte que l'enfant était mort, elle a détaché le porte-bébé et l'a laissé partir à la dérive * ", a expliqué la procureure italienne Grazia Pradella lors d'une conférence de presse en Italie.

La mère supposait que son enfant souffrait d'épilepsie et de schizophrénie comme sa propre mère. Mais le bébé ne faisait vraisemblablement que de ses premières dents. "Semyon devait mourir et moi, je l'ai tué ", a-t-elle déclaré aux enquêteurs, selon la procureure italienne.