Le cardinal Barbarin soutenu par ses fidèles à Nîmes

La règle était claire : pas de questions au cardinal Barbarin avant la conférence. Si les journalistes voulaient poser des questions, c'était en public, après la conférence sur le thème "Dieu est-il périmé ?"

ⓘ Publicité

Les 400 fidèles présents ont accueilli mardi Monseigneur Barbarin par des applaudissements et ont défendu bec et ongles le cardinal empêtré dans l'affaire Preynat, du nom de ce prêtre pédophile. "Depuis qu'il est là, il ne s'est rien passé. Il a récupéré l'affaire de ses prédécesseurs. Lui mettre ça sur le dos, c'est un peu facile" déclare Roland, un Nîmois venu à la conférence.

"La faute aux médias"

Les participants prennent aussi à part les journalistes et les médias : "C'est médiatique cette affaire", explique Henri. "On lui reproche sa prise de position sur le mariage pour tous", ose un autre.

"Les médias veulent taper sur la tête de l'Eglise. Votre présence ici montre que vous ne fuyez pas", déclare d'entrée de jeu André Joyeux, le président des rencontres Charles Péguy à l'origine de la venue du cardinal.

Mgr Barbarin ne fuira pas non plus la question sur la pédophilie :

"Le Pape veut que l'Eglise soit un lieu sûr. Il a raison. Nous allons travailler pour ces lieux où les enfants et les familles peuvent se rendre soit un lieu de confiance. Nous allons mettre en place des cellules d'écoute dans chaque diocèse."

François Devaux, porte-parole de "La Parole Libérée" était l'invité de France Bleu Gard Lozère. L'association, qui regroupe des victimes de prêtres pédophiles, a envoyé ce mardi aux 600 prêtres du diocèse de Lyon une lettre pour les mobiliser et les inciter à les suivre dans leur combat.