Le calvaire de Teddy Ledoux, tabassé avant d'être abattu de dos dans un bois de Dordogne

Les hématomes sur les yeux étaient si importants que les médecins légistes n'ont pas réussi à les ouvrir pendant l'autopsie de Teddy Ledoux. L'experte est venue décrire, au troisième jour du procès aux Assises de la Dordogne, le calvaire enduré par le jeune homme de 28 ans durant cette soirée du samedi 5 au dimanche 6 décembre 2020, entre Montbron (Charente) et Bussière-Badil (Dordogne). Avant d'être frappé, Teddy Ledoux a tenté, en vain, de joindre d'autres amis et des connaissances pour leur demander de l'aide, "viens me chercher, c'est grave", "urgent, viens, je te rembourse le carburant".

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Tabassé avant d'être abattu dans un bois

Le jeune homme frêle, (1,65 m pour 50 kilos) a reçu de très nombreux coups à Montbron (Charente), chez sa meilleure amie, mais aussi dans un garage dans lequel il a été bâillonné avec du scotch et attaché les mains au-dessus de la tête. Il a reçu des coups de poing, de pied, de genou qui ont provoqué des hématomes, des ecchymoses et des contusions sur le visage, le haut du corps, mais aussi sur les bras quand il a tenté de se protéger de ces violences. Il y a des signes de traumatismes dans les poumons, signe que Teddy Ledoux a été asphyxié pendant un temps donné.

Teddy Ledoux était parfaitement conscient de ce qui lui arrivait. Ce soir-là, il n'avait ni bu, ni pris de la drogue contrairement à ces agresseurs. Les deux hommes ont ensuite conduit leur victime, vêtue cette nuit de décembre, seulement d'une veste de sport et d'un jogging, dans un bois de Dordogne, à Bussière-Badil, c'est là que Teddy Ledoux a été abattu d'un tir de carabine à bout portant, dans la nuque. Il est mort quasi immédiatement après avoir reçu cette gerbe de plombs, indique la médecin légiste.

Le corps en partie brûlé et recouvert de feuilles

L'horreur ne s'arrête pas là puisque les deux hommes ont mis le feu au cadavre de Teddy Ledoux, à plusieurs endroits, pour tenter de faire disparaître le corps. Ils ont ensuite recouvert le corps de feuilles et de branchages.

Interrogée sur la possibilité de violences sexuelles, la médecin légiste explique qu'ils n'ont pas retrouvé de lésions, pour autant "il peut y avoir eu des violences sans lésions, nous ne pouvons pas totalement les écarter".

Le tireur présumé jugé jusqu'à vendredi

Depuis lundi, un Charentais de 30 ans qui affirme être le tireur est jugé aux Assises de la Dordogne pour enlèvement, séquestration et assassinat. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. L'autre agresseur n'est pas jugé parce qu'il est mort en détention provisoire en 2021. La meilleure amie de Teddy est également accusée, jugée pour ne pas avoir prévenu les gendarmes avant le crime.

La cour et les jurés n'ont pas encore eu d'explications claires sur le mobile pour expliquer ce déchaînement de violence car les faits seront examinés dans le détail ce jeudi avec les accusés. Pendant l'enquête, les deux agresseurs ont dit que Teddy Ledoux était à l'origine d'une rupture amoureuse.