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Explosion de Saint-Laurent-de-la-Salanque : l'enquête s'annonce longue et complexe

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Alors que les pompiers tentent encore ce mardi de stabiliser un des trois immeubles incendiés à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales) et que les recherches reprennent, l'enquête s'annonce compliquée. Les enquêteurs ne pourront accéder aux lieux qu'à partir de mercredi.

Les habitants de Saint-Laurent-de-la-Salanque sont sous le choc après l'explosion Les habitants de Saint-Laurent-de-la-Salanque sont sous le choc après l'explosion
Les habitants de Saint-Laurent-de-la-Salanque sont sous le choc après l'explosion © Maxppp - Michel Clementz

La déflagration et l'incendie ont été si violents dans la nuit de dimanche à lundi qu'il a fallu plusieurs heures aux pompiers pour accéder à deux des trois immeubles sinistrés de la rue Arago, dans le centre-ville de Saint-Laurent-de-la-Salanque. L'explosion a tué au moins sept personnes selon un bilan encore provisoire, dont un enfant de moins de un an et un de moins de trois ans, confirme le procureur de la République, Jean-David Cavaillé, invité ce mardi matin de France Bleu Roussillon.

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Les corps ont été retrouvés dans les décombres des deux premiers bâtiments. Impossible pour l'instant de savoir s'ils étaient liés d'une manière ou d'une autre, la disposition des corps et l'état dans lequel ils ont été retrouvés ne permet pas encore d'identification certaine.

Les enquêteurs de la gendarmerie ne vont pas pouvoir entrer sur les lieux avant ce mercredi, le temps de stabiliser et sécuriser totalement les logements. Pas sûr que le troisième immeuble soit accessible dès mercredi pour autant, selon Jean-David Cavaillé. Le bâtiment est en effet très fragile et menace de s'écrouler.

Une personne manque toujours à l'appel. Les secours espèrent pouvoir reprendre les recherches ce mardi matin.

L'enquête ne fait que démarrer, toutes les pistes exploitées

Les experts vont devoir répondre à plusieurs questions, à commencer par le déroulement des faits. Est-ce l'explosion qui a provoqué l'incendie, ou l'inverse ? Et surtout, les origines du drame. "L'enquête s'annonce complexe" indique Jean-David Cavaillé.

Aucune hypothèse n'est pour l'heure privilégiée, même si les pompiers ont rapidement évoqué la présence de bonbonnes de gaz au rez-de-chaussée d'un des immeubles, au niveau d'une épicerie. Là aussi, impossible pour l'instant de déterminer leur rôle dans cet incendie et à qui elles appartiennent, avance, prudent le procureur de la République.

"Nous avons des éléments qui nous laissent penser à une piste criminelle" - Jean-David Cavaillé, procureur de la République

Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour incendie volontaire ayant entraîné la mort. "Toutes les pistes sont travaillées", précise Jean-David Cavaillé_. "Nous avons des éléments qui nous laissent penser à une piste criminelle",_ précise-t-il.

Les images de vidéosurveillance de la commune sont actuellement étudiées par les enquêteurs, confirme-t-il. Et l'une des caméras était braquée vers la rue Arago, où s'est produit le drame.

Une équipe de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) est arrivée sur place. Elle va "accompagner un expert en incendie et les enquêteurs sur le terrain", indique le procureur de la République. Cette équipe va notamment procéder, avec les pompiers, à des modélisations des immeubles.

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