L'accident du petit train du Cap-Ferret jugé à Bordeaux

Ils sont quatre à être poursuivis devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour blessures involontaires : le conducteur et le contrôleur du petit train touristique du Cap-Ferret, le chef d'exploitation, et la commune de Lège-Cap-Ferret . Ce 26 juillet 2010, le petit train avait déraillé et l'accident avait fait une quinzaine de blessés , dont une, plus gravement, Michèle Luga, une habitante d'Aubagne de 63 ans, en vacances avec son mari. Elle est, depuis ce jour-là, en fauteuil roulant .

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"Il y a eu une cascade d'incompétences.
Et de toute façon, si ça n'était pas arrivé ce jour-là, l'accident se serait produit un autre jour"
 
"Ma vie a basculé ce jour-là. J'ai perdu ma liberté.
Je ne ferai jamais le deuil de tout ce que je pouvais faire avant"
— Michèle Luga

"J'avais imaginé autre chose pour ma retraite " : c'est ce qu'elle dit quand elle se remémore cette promenade à bord du petit train vert du Cap-Ferret (qui s'élance de la jetée Bélisaire). Une promenade qui a viré au cauchemar pour elle, quand le petit train est devenu incontrôlable dans la pente de la dune en face de la plage de l'Horizon. L'engin a commencé par reculer, avant de dérailler. Michèle Luga a quitté le train en marche mais elle est tombée et a été heurtée par la locomotive, ne sentant plus ses jambes. Elle raconte aussi la panique dans les yeux du conducteur et du contrôleur du petit train , deux saisonniers de 23 et 25 ans, qui, selon les rapports des experts n'ont pas été, bien et assez formés au pilotage, et qui n'ont pas eu les bons réflexes ce jour-là.

Des facteurs humains se seraient ajoutés à des éléments mécaniques. Des éléments accablants selon les experts également. Le petit train n'aurait pas respecté la règlementation en vigueur . Il n'avait ni frein de secours, ni moyens de contrôle de vitesse.