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Journée internationale du droits des femmes : l'évolution de la société vue par deux générations

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Le 8 mars, depuis 1977, c'est la journée internationale des droits des femmes. Le thème retenue cette année, l'égalité des sexes. Un combat qui avance chaque année, mais où il reste beaucoup à faire, comme en témoignent Margaux et sa grand-mère Mireille, 57 ans d'écart.

Margaux Entzmann et sa mère Lysianne. Margaux Entzmann et sa mère Lysianne.
Margaux Entzmann et sa mère Lysianne. © Radio France - Sébastien Germain

Il y a celle qui a connu Mai 68 et celle qui l'a découvert en photo dans les livres d'histoires. Mais Margaux Entzmann, 13 ans, et sa grand-mère Mireille , ont toutes les deux un côté féministe. "Pas question de se laisser faire par un garçon", sourit la collégienne. A coté sa grand-mère, 57 ans plus vieille, a passé sa vie au travail, "pour ne pas dépendre d'un homme". Aujourd'hui elle vit dans "sa" maison à La Côte, entre Ronchamps et Lure en Haute-Saône et fait "ce qu'elle a envie".

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"L'indépendance financière est capitale"

Le travail est un sujet capital pour la grand-mère. "Les femmes travaillent, elles sont indépendantes financièrement et ne sont plus obligées de rester à la maison, c'est important", estime Mireille. Qui se demande tout de même si sa petite fille aura autant de chance qu'un homme dans sa vie professionnelle. "Les femmes sont toujours limitées dans la hiérarchie et gagnent toujours moins, même dans la fonction publique !",s'agace-t-elle. "On a les mêmes droits pourtant, et il hors de question que je reste à la maison plus tard. Même si je veux des enfants, c'est moi qui gagnerai de l'argent pour les élever", répond sa petite-fille. Sa grand-mère lui donne d'ailleurs de l'argent de poche, pour qu'elle apprenne à gérer.

A 13 ans Margaux doit déjà donner de la voix pour se faire respecter en tant que jeune fille"Les relations entre les filles et les garçons sont plus respectées aujourd'hui, ça se voit même dans les classes, il n'y a plus vraiment de différences. Mais c'est encore courant que les garçons se sentent supérieurs à nous, simplement parce qu'ils sont plus costauds physiquement", raconte-t-elle. Elle leur rappelle alors régulièrement les droits de chacun. "Il y a quand même moins de femme aujourd'hui qui en appellent à leur homme pour se défendre, elles ont gagné leur indépendance", se rassure sa grand-mère.

"Sur certains points on pas évolué depuis 1968 !"

Coté mœurs, la retraitée a aussi remarqué des avancées : "Aujourd'hui on utilise un stérilet, on prend la pilule, ça n'existait pas à l'époque ! Et on ne jette plus la pierre à une femme qui a des enfants alors qu'elle est célibataire et non mariée !" La retraitée rit d'ailleurs lorsque qu'elle évoque les couples qui partent en vacances chacun de leur coté. Pourtant il reste du travail, tant dans les mentalités individuelles, que dans le monde économique : "Mai 68 on pensait que ça allait être la panacée pour tout, mais sur certains points on est dans la même situation qu'à l'époque", s'agace Mireille. Sa petite fille continuera le combat.

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