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"Jamais je n'accepterai qu'on ait tué mon enfant", témoigne Viviane Lambert, un an après la mort de son fils

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Un an jour pour jour après la mort de Vincent Lambert, après 11 ans passés dans un état végétatif, sa mère se confie chez nos confrères de France Info. Viviane Lambert se dit en dépression, toujours traumatisée par le sort réservé à son fils.

Viviane Lambert, mère de Vincent Lambert au CHU de Reims, image d'archives Viviane Lambert, mère de Vincent Lambert au CHU de Reims, image d'archives
Viviane Lambert, mère de Vincent Lambert au CHU de Reims, image d'archives © Radio France - Eric Damaggio

Il est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, Vincent Lambert décédait il y a tout juste un an, le 11 juillet 2019, au CHU de Reims (Marne). L'ex-infirmier de 42 ans était plongé dans un état végétatif après un accident de la route survenu en 2008.  Au bout de 11 ans, l'équipe médicale avait décidé de mettre fin à ses traitements, sa mort est intervenue une semaine plus tard.

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On a supprimé mon fils

La famille Lambert avait volé en éclats entre ceux qui voulaient le laisser mourir et ceux qui voulaient le maintenir en vie, c'était notamment le cas de Viviane Lambert, sa mère. Elle a accordé un entretien exclusif à nos confrères de Franceinfo, relayé par France Bleu Champagne-Ardenne, un an après la disparition de son fils. "Nous sommes profondément marqués, moi je suis en dépression, notre santé est tombée bien bas. Je ne me tairai pas, je dirai les choses jusqu'au bout, jusqu'à mon dernier souffle. Ça (l'arrêt des soins) a été fait dans de très mauvaises conditions, sur le plan médical on a vu notre fils agoniser pendant ces nombreux jours, on l'a vu râler, suffoquer et ça c'est abominable", s'émeut Viviane Lambert.

J'en rêve toutes les nuits 

Douze mois après le décès de Vincent, sa mère porte encore les stigmates physiologiques de cette bataille médicale, familiale et judiciaire. "Moi j'en rêve toutes les nuits, c'est traumatisant. En plus on a eu des obsèques en trois jours, il est décédé le 11 il a été inhumé le 13, on a même pas pu assister à sa mise en bière. C'est insupportable, c'est injuste, on nous a toujours menti, méprisé même. Donc non, on ne peut pas aller bien, moi j'arrive pas à rentrer dans mon deuil", affirme la mère de Vincent Lambert.

La question de la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté

L'association pour le droit de mourir dans la dignité demande au gouvernement d'avancer en faveur de la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Selon un sondage Ipsos réalisé en 2019, 96% des français y sont favorables

Quant aux procédures entamées par les parents de Vincent Lambert, une prochaine audience devant la cour d'appel de Reims est prévue en septembre : un appel pour des intérêts civils puisque la relaxe du médecin qui a soigné Vincent Lambert est définitive.

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